Les Territoires palestiniens, dont le PIB s’élève à 19 Md$, sont confrontés à de nombreux défis économiques, en raison notamment des contraintes de l'occupation et des lacunes de gouvernance. Malgré cela, ils parviennent à maintenir une situation économique résiliente. En 2022, le pays a enregistré une croissance économique de +4%, avec une inflation maîtrisée. Le secteur bancaire palestinien est solide, et des efforts ont été déployés pour contenir le déficit budgétaire, qui s'élevait à seulement 0,9% du PIB en 2022, contre 5,2 % en 2021.
L’arrivée d’un nouveau gouvernement en Israël n’a pas apporté de changements significatifs à la situation économique des Territoires palestiniens.
Les termes de l’échange restent défavorables pour la partie palestinienne, mais n’ont pas empiré en ce qui concerne les permis de travail, le passage de marchandises, les correspondances bancaires et les règles diverses. Les tensions entre colons israéliens et Palestiniens ont quant à elles augmenté. Or Israël et les Territoires palestiniens restent étroitement intégrés, avec une monnaie commune, la présence de travailleurs palestiniens en Israël (210 000 par jour), une grande part de la production palestinienne exportée vers Israël (92%) et la présence de 800 000 colons israéliens en Cisjordanie.
Les Territoires palestiniens se distinguent par un capital humain important.
Près des deux tiers de la population palestinienne a moins de 30 ans. Cette population est relativement bien éduquée, formée et souvent plurilingue. Le taux de scolarisation est élevé, avec 94% dans le primaire, 92% dans le secondaire et 43% dans l’enseignement supérieur. Les jeunes Palestiniens expriment par ailleurs une volonté d’accéder à leurs droits, notamment sur le plan économique. Ils aspirent à entreprendre, se former et se déplacer.
Sur le plan politique, le niveau de confiance en l’Autorité palestinienne est très limité.
Les dernières élections prévues en 2021 ont été annulées, renforçant la méfiance de la population. Les salaires des fonctionnaires sont versés de manière irrégulière depuis près de deux ans, entraînant de nombreuses grèves. L’Autorité palestinienne accumule des dettes et des arriérés de paiement importants vis-à-vis du secteur privé et des banques, et la coopération sécuritaire avec Israël semble être son unique préoccupation politique. En parallèle, l’aide budgétaire internationale aux Territoires palestiniens a considérablement diminué ces dernières années.
La fragmentation des trois espaces palestiniens (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza) s’accroît sur les plans politique, économique et social.
En particulier, la bande de Gaza, sous le contrôle du Hamas depuis 2007, connaît un décrochage économique. Bien que sa population augmente rapidement, le développement est en recul, avec une croissance économique dix fois plus faible que la croissance démographique. Cela entraîne une détérioration continue des conditions de vie, le PIB par habitant s’élevant à moins de 2 000 USD.
Les moteurs de la croissance économique en Palestine résident dans des secteurs tels que la banque, les infrastructures et les énergies renouvelables, la santé, le tourisme, l’agroalimentaire et les nouvelles technologies.
Des opportunités commerciales existent pour les entreprises françaises, en particulier dans le secteur de l’eau. La visite du président du MEDEF fin janvier 2023 a eu des retombées positives et a ouvert des perspectives de coopération économique entre la France et la Palestine.
Source Ambassade de France au Liban
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