Tunisie : Le Président de la république, Kaïs Saïed, bénéficie d’un soutien important de la population tunisienne
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Agence Ecofin
mercredi 28 juin 2023 Dernière mise à jour le Mercredi 28 Juin 2023 à 11:45

Invité dans le cadre du Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial à participer à une table ronde intitulée « Dette et affectation de droits de tirage spéciaux : bilan et perspectives », le Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a présenté un discours appelant à la refonte du système financier international.

Face à la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, Kaïs Saïed a tenu à défendre le rôle des pays du Sud : « nous ne sommes pas petits » et à critiquer le caractère désuet du système financier actuel : « nous étions colonisés (…) et n’avons pas participé à la mise en place des accords de Bretton Woods (…) Pourrons-nous envisager un nouveau démarrage, en nous basant sur une vision archaïque et dépassée?». 

Le Président tunisien a également déploré un soutien jugé insuffisant aux pays du Sud face aux crises sanitaires et climatiques : « Nous ne pouvons construire de nouveau que (…) si nous sommes assez francs pour identifier les responsables du réchauffement climatique et des différentes épidémies ayant secoué la planète et dont les pays de la rive sud ont payé chèrement le prix (…) Vous savez tous comment ont été répartis les droits de tirage spéciaux pendant l’épidémie du Covid-19 et quelle a été la part de la partie Sud de la planète ». 

En marge de cette table-ronde, Kaïs Saïed s’est entretenu directement avec Kristalina Georgieva afin de rappeler son refus des conditions du prêt du FMI à la Tunisie, jugeant les conditions susceptibles de « compromettre la paix civile inestimable ». 

La référence aux émeutes « du pain » de 1983-84 a été réitérée, le Président affirmant qu’il n’accepterait « pas une seule goutte de sang ». 

Kaïs Saïed a en outre critiqué les parties envisageant la mise en place d’une base de données qui permettrait le ciblage d’allocations vers les plus précaires à la place de subventions universelles de produits de base, ces dernières « ne connaissant pas la réalité tunisienne». 

Le Président tunisien a conclu en affirmant que, «s’il en reste un qui refusera les conditions du FMI, je serai celui-là », tout en invitant Kristalina Georgieva à se rendre en Tunisie.

Source Ambassade de France en Tunisie

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