dimanche 23 juillet 2023
Dernière mise à jour le Dimanche 23 Juillet 2023 à 09:00
Une cérémonie de signature s’est tenue le 10 juillet à Bagdad entre le Vice-Premier Ministre en charge de l’Energie et Ministre du Pétrole, Hayyan Abdul Ghani, et Patrick Pouyanné, Président-Directeur Général de TotalEnergies, marquant la mise en œuvre effective du mégaprojet multi-énergies de TotalEnergies, après près de deux ans de négociations.
L’investissement, d’un montant initial de 10 Md$ (dont le montant devrait atteindre 27 Md$ en incluant les coûts d’opération sur 30 ans), comprend le GGIP (Gas Growth Integrated Project) et la construction d’une centrale solaire géante de 1 GW. Les trois composantes du GGIP sont la construction d’une usine de traitement et de valorisation du gaz associé, aujourd’hui torché, la construction d’une centrale de dessalement de l’eau de mer dans le Chatt-el-Arab pour approvisionner l’industrie pétrolière et le développement du champ de Ratawi.
Pour mémoire, le Conseil des ministres avait donné son feu vert le 4 avril à ce mégaprojet sur la base d’une participation de l’État irakien à hauteur de 30% au GGIP, aux côtés de TotalEnergies (45%) et de QatarEnergy (25%). L’entreprise saoudienne ACWA participera au projet de centrale solaire.
Le projet de traitement du gaz associé contribuera à la stratégie irakienne de suppression du torchage du gaz d’ici 2030, dans une logique économique de réduction des émissions de CO2 et d’amélioration de la qualité de l’air. L’usine de dessalement contribuera, quant à elle, à diminuer la pression de l’industrie pétrolière sur des ressources en eau dans un contexte de stress hydrique croissant.
La centrale solaire sera le premier projet de centrale photovoltaïque d’envergure dans le pays, confirmant la volonté de l’Irak de développer la filière solaire avec l’objectif de 12 GW installés formulé lors de la Conférence de Bassora sur le climat en mars 2023. La valorisation des ressources gazières et le développement de l’énergie solaire s’inscrivent également dans la volonté de l’Irak de renforcer son autonomie énergétique en réduisant sa dépendance aux approvisionnements gaziers iraniens, dont le pays dépend pour près d’un tiers de sa consommation d’électricité.
Par le dénouement positif de ce mégaprojet, le gouvernement al-Soudani envoie ainsi un signal positif d’ouverture de l’Irak aux les sociétés étrangères et marque un succès stratégique pour le pays, tant sur le plan de l’autonomie énergétique qu’au regard des enjeux climatiques et de santé publique.
Source Ambassade de France en Irak
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