Egypte : Le gouvernement avec l’aide des Nations unies va lancer un projet de développement de parcs éco-industriels 1
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Agence Ecofin
mercredi 20 septembre 2023 Dernière mise à jour le Mercredi 20 Septembre 2023 à 08:00

En Égypte, l'inflation a atteint 36,5% en juillet 2023. L'EGX 30, indice boursier majeur, a progressé de 8,64% en 30 jours. Face à l’érosion des économies, les investisseurs cherchent des havres de stabilité. Cette tendance, qui ne se limite pas à l'Égypte, s’observe également au Ghana et au Nigeria.

En Égypte, l’indice de l’évolution des prix, également connu sous le nom d’inflation, a atteint 36,5% au cours du mois de juillet 2023, selon les données fournies par la Banque centrale du pays. Ce chiffre marque le niveau le plus élevé de cet indicateur en deux ans. Cette réalité s’accompagne d’une progression de la valeur globale des entreprises cotées en bourse. 

L’EGX 30, indice qui regroupe les entreprises majeures de la bourse du Caire, affiche la meilleure progression parmi les indices boursiers africains au cours des 30 derniers jours, avec une hausse de 8,64%. Sur les 12 derniers mois, sa valeur affiche une progression de 62,2%

Lors de la semaine boursière précédente, les trois entreprises africaines affichant les meilleures progressions en bourse étaient toutes égyptiennes. De plus, cinq des dix meilleures performances provenaient également d’entreprises égyptiennes. Il semble largement admis que les investisseurs recherchent une forme de refuge face à la montée des prix, qui diminue la valeur de leurs économies et affaiblit les rendements, particulièrement pour ceux qui ont investi dans des produits tels que les obligations.

L’Égypte n’est pas le seul pays africain où les investisseurs se tournent vers le marché boursier pour faire face à l’inflation. Le Ghana a également connu ce phénomène, alors que l’inflation avait atteint des niveaux records en 2022 et que la monnaie avait subi une dépréciation. Le Nigeria fait également face à une situation similaire, bien que les circonstances diffèrent.

Le choix de la bourse comme refuge semble être une décision logique pour les investisseurs, étant donné les restrictions sur les sorties de capitaux hors du pays. Une dévaluation répétée de la monnaie égyptienne entraînerait une reconnaissance effective des pertes latentes découlant de cette situation. Cependant, spéculer sur la bourse n’est pas sans risques à long terme.

Contrairement au Nigeria, où les investisseurs peuvent tabler sur une valorisation basse permettant des marges de progression, la bourse égyptienne présente un ratio cours/bénéfice global de 7,5x. Cela signifie qu’un investissement actuel nécessiterait sept années de bénéfices constants pour récupérer le capital investi, sans compter les dividendes et les plus-values boursières.

Certaines analyses du marché financier égyptien indiquent des perspectives d’amélioration. Les investisseurs trouvent de la confiance dans le fait que, sur les trois dernières années, les profits et le chiffre d’affaires global des entreprises cotées ont augmenté respectivement de 37% et 30%. Le consensus actuel semble prédire le maintien de ce rythme.

Pour résoudre l’inflation, une part de la solution réside dans la capacité de l’Égypte à mobiliser des devises pour soutenir les coûts d’achat du blé, qui demeurent élevés par rapport aux niveaux antérieurs à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cependant, cette solution est complexe pour l’Égypte, tout comme pour plusieurs autres pays africains. La prochaine revue avec le FMI s’annonce difficile, avec des perspectives de nouvelles restrictions imposées.

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