Le Maroc est le deuxième exportateur d’huile d’olive en Afrique après la Tunisie. Entre la persistance de la sécheresse et les vagues de chaleur qui touchent le pays, l’industrie oléicole est sous tension.
Au Maroc, Mohamed Sadiki, le ministre de l’Agriculture vient d’approuver un décret qui interdit les expéditions d’huile d’olive. Cette nouvelle mesure vise notamment à réguler les prix de vente de la denrée qui flambent sur le marché intérieur.
Dans le Royaume chérifien, le litre d’huile d’olive s’échange actuellement entre 120 et 150 dirhams (11,6 et 14,5 $) contre des tarifs compris entre 75 et 90 dirhams (7,5 et 8,7 $) en août dernier.
Selon les acteurs de la filière, cette situation est imputable à la persistance de la sécheresse qui a affecté globalement l’appareil productif. À cela s’ajoutent les épisodes répétés de canicule qui ont détruit une grande partie de la production d’olive dans certaines zones de cultures au cours de l’année.
S’exprimant sur le sujet, Rachid Benali, président de l’Interprofession marocaine de l’olive, indique que la nouvelle mesure de l’exécutif répond aux demandes des professionnels de la filière, essentiellement dans le but de « protéger le pouvoir d’achat des consommateurs marocains ».
En 2022, le pays a exporté pour plus de 13 200 tonnes d’huile d’olive sur le marché international d’une valeur de plus de 456 millions de dirhams (44,2 millions $) d’après les données du ministère de l’Agriculture.
Réagissez à cet article