vendredi 29 décembre 2023
Dernière mise à jour le Vendredi 29 Décembre 2023 à 07:00
Certains transporteurs aériens africains commencent à se pencher sérieusement sur les défis de décarbonisation dans l’aviation civile, avec l’échéance 2050 dans le viseur.
Royal Air Maroc a opéré son premier vol au départ de l’Afrique avec du carburant d’aviation durable encore appelé SAF (Sustainable Aviation Fuels).
L’opération, qui procède d’une collaboration avec Afriquia SMDC, a permis de faire voyager 302 passagers entre l’aéroport Mohammed V de Casablanca et l’aéroport Blaise Diagne de Dakar dans un Boeing 787-9 Dreamliner qui a utilisé près de 9 tonnes de SAF, soit 40% de la quantité de fuel habituellement nécessaire à ce vol. Cela a permis d’éviter l’émission de près de 23 tonnes de CO2.
Ce vol écoresponsable coïncide avec la tenue de la COP28 à Dubaï. Il constitue une première pour RAM et pour l’aviation commerciale africaine qui se voit contrainte par l’agenda 2050 de l’IATA à la mise en œuvre d’un programme de décarbonisation. Ce dernier préconise zéro émission nette de carbone aux compagnies membres de l’organisation.
« Bien que l’aviation ne contribue qu’à hauteur de 2% aux émissions globales de CO2, tous les acteurs du secteur se mobilisent en utilisant le SAF. Cette opération illustre notre engagement à accélérer le processus de décarbonation dans le transport aérien marocain, en s’engageant entièrement, au même titre que les grands leaders de l’industrie, pour atteindre l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2050, la première étape stratégique étant l’incorporation de 10% de SAF dès 2030 » a déclaré, Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc.
Selon les responsables de Afriquia SMDC, le carburant d’aviation durable utilisé pour ce vol permet une réduction de jusqu’à 90% des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie par rapport à son équivalent fossile. D’autres variétés développées par l’industrie et les chercheurs sont aussi utilisées, telles que le SAF produit à partir de la biomasse, ou d’hydrogène.
Des recherches en cours planchent entre autres sur le développement de carburants d’aviation synthétiques durables, fabriqués à partir d’hydrogène et de carbone capturé dans l’atmosphère
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