La Tunisie a l’obligation de mettre en place des mesures économiques d’urgence pour surmonter la crise et regagner la confiance des bailleurs de fonds
#Developpement #Economie #Finance #UnionEuropeenne #TUNISIE
Denys Bédarride
lundi 15 janvier 2024 Dernière mise à jour le Lundi 15 Janvier 2024 à 07:00

Après avoir refusé une aide de l’UE, en octobre dernier, la Tunisie se voit octroyer un appui financier de l’organisation, visant à soutenir les efforts des autorités tunisiennes afin de stimuler le développement économique.

Dans un engagement visant à impulser la reprise économique en Tunisie, l’Union européenne (UE) et le gouvernement tunisien ont entériné un accord pour un programme financier de 150 millions d’euros, peut-on lire dans une déclaration conjointe publiée le 20 décembre.

Cet appui financier découle d’un mémorandum d’entente établi entre les deux entités lors d’une rencontre à Tunis, le 16 juillet 2023. Celui-ci comprend cinq axes stratégiques, à savoir la stabilité macro-économique, l’économie et le commerce, la transition énergétique verte, le rapprochement entre les peuples, ainsi que la question de la migration et de la mobilité. 

L’accent sera mis sur des initiatives visant à soutenir les efforts du gouvernement tunisien pour améliorer la gestion des finances publiques, créer un climat favorable aux investissements et favoriser une croissance économique durable et inclusive.

Cette entente entre les deux entités intervient trois mois après que Tunis a refusé l’aide financière de l’UE dans le cadre d’un accord migratoire. Selon l’exécutif tunisien, cette aide allait à l’encontre de l’accord signé et de « l’esprit » qui a régné lors de la conférence de Rome sur la gestion des flux migratoires, tenue en juillet dernier.

Pour rappel, la Tunisie fait actuellement face à une situation socio-économique complexe marquée par des négociations avec le FMI, une dette qui représente 80% de son PIB et peine à mobiliser des ressources budgétaires. Une situation qui provoque des pénuries récurrentes de plusieurs produits de première nécessité. 

Pour le mois de novembre, les prix des huiles alimentaires, des viandes ovines et des fruits frais ont augmenté respectivement de 29, 28 et 14,1%, selon les données de l’Institut national des statistiques.

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