Touchée par des épisodes de sécheresse plus fréquents, l’Algérie ambitionne de couvrir 60 % de ses besoins en eau potable, grâce au dessalement de l’eau de mer, d’ici 2030 contre 18% actuellement.
L’entreprise publique Algerian Energy Company (AEC) a annoncé le 19 décembre 2023, qu’elle entamera dès 2024 le déploiement de stations mobiles de dessalement de l’eau de mer pour répondre aux besoins urgents en eau des petites agglomérations et du secteur agricole.
« Algerian Energy Company va choisir un partenaire pour réaliser des stations de dessalement conteneurisées mobiles d’une capacité de 2500 à 2700 mètres cubes par jour (m3/j), pour qu’elle puisse aller à la rescousse de n’importe quelle petite agglomération que ce soit pour de l’eau potable ou pour de l’eau destinée à l’agriculture », a déclaré le directeur général de la société, Mohamed Boutabba, à la radio Alger Chaîne 3, sans préciser le nombre d’usines mobiles.
« Ces stations seront éparpillées un peu partout dans le pays avec un taux d’intégration des composants locaux à hauteur de 40% dans une première étape », a-t-il ajouté indiquant que le dessalement de l’eau de mer est une alternative incontournable pour pallier le manque de pluviométrie à l’origine du stress hydrique.
Mohamed Boutabba a par ailleurs indiqué que l’Algerian Company Energy, qui est une filiale de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, devrait achever d’ici décembre 2024 la construction de cinq usines de dessalement classiques ayant une capacité cumulée de 1,5 million de mètres cubes.
L’Algérie ambitionne de couvrir 60 % de ses besoins en eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer, d’ici 2030 contre 18% actuellement. Ce pays d’Afrique du Nord où le désert couvre 84% du territoire subit de plein fouet les effets néfastes du changement climatique. Cela se manifestent notamment par une baisse des précipitations et des épisodes de sécheresse plus fréquents.
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