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#Economie #Politique #Salaire #EGYPTE #Egypte
Agence Ecofin
mardi 27 février 2024 Dernière mise à jour le Mardi 27 Février 2024 à 07:00

L’Egypte traverse une crise économique marquée par une inflation élevée, une dette publique croissante et une pénurie de devises étrangères. Des fragilités amplifiées par le conflit russo-ukrainien.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a annoncé d’importantes augmentations de salaire pour faire face à la hausse des prix dans le pays. L’information émane d’un communiqué de la présidence, publié le mercredi 7 février.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un programme urgent de protection sociale d’une valeur de 180 milliards de livres (5,8 milliards $). Ainsi à compter du 1er mars 2024, le salaire minimum mensuel égyptien augmentera de 50 %, à 6 000 livres égyptiennes (194 $). Le chef d’Etat a également ordonné que tous les salaires mensuels des employés du secteur public et des entités économiques soient augmentés d’un minimum de 1 000 à 1 200 livres égyptiennes (32 à 39 $). 

Le programme prévoit également des allocations supplémentaires pour les professionnels de la santé et de l’éducation. Il inclut également une augmentation de 15 % des pensions pour 13 millions de citoyens, ainsi qu’une hausse de 33% du seuil d’imposition pour les employés des secteurs public et privé.

Pour le gouvernement égyptien, cette décision vise à « alléger de toute urgence le fardeau de la vie des citoyens et minimiser autant que possible les effets des crises, des troubles économiques externes et de leur impact interne ».

Pour rappel, ce pays nord-africain traverse une crise économique marquée par une inflation élevée, une dette publique croissante et une pénurie de devises étrangères, entre autres. Des fragilités économiques amplifiés par la crise russo-ukrainienne. Avant le conflit, l’Égypte dépendait largement des importations de céréales en provenance de Russie et d’Ukraine, ce qui a considérablement affecté le pays.

Bien que l’inflation globale annuelle ait enregistré une légère baisse de 0,8 point de pourcentage entre novembre et décembre 2023, passant de 34,5% à 33,7%, la Banque Centrale a jugé nécessaire de resserrer sa politique monétaire en vue de garantir une tendance à la « décélération » de l’inflation.

Il convient aussi de noter que l’Egypte et le Fonds monétaire international (FMI) sont à nouveau engagés dans des négociations pour relancer et élargir un accord de prêt de 3 milliards de dollars, signé en décembre 2022. Un programme dont les deux premières revues ont été reportées, en raison du retard pris par les autorités égyptiennes dans la mise en œuvre de certaines réformes délicates comme la flexibilité totale du taux de change.

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