Le Maroc est le second fournisseur de tomates de l’Union européenne derrière les Pays-Bas. Sur ce marché qui est son principal débouché, le Royaume chérifien doit faire face à un front d’opposition de plusieurs pays où les producteurs contestent sa forte présence.
En France, les griefs des agriculteurs locaux contre la tomate marocaine sont toujours d’actualité. Selon le quotidien régional Le Parisien, les producteurs ont effectué le 26 avril dernier, les actions d’étiquetage des tomates marocaines à Brest, Avignon, Rennes et Agen.
Ces différentes démarches menées à l’initiative de Légumes de France (association spécialisée de la FNSEA, premier syndicat agricole en France) avaient pour but selon les organisateurs de « sensibiliser le consommateur et de mettre en avant l’offre française » par rapport au produit marocain.
En effet, la tomate marocaine est accusée de concurrence déloyale vis-à-vis de la tomate française depuis plusieurs mois en raison des faibles coûts de production et des accords commerciaux favorables qui garantissent une faible imposition tarifaire.
A cela s’ajoute, selon les acteurs locaux, le manque de « lisibilité » de l’origine Maroc sur les produits dans les rayons des supermarchés qui n’informent pas sur la provenance du produit qui est déjà « surreprésenté sur les étals ».
D’après les données de l’Association d’organisations de producteurs nationale Tomates et Concombres de France, la France a importé 425 000 tonnes du légume du Maroc en 2022, soit 75 % du total de ses achats.
Il faut noter que la colère récente des agriculteurs français s’inscrit dans le cadre global de protestations exprimées aussi Espagne, au Portugal et en Italie contre la tomate marocaine depuis plusieurs mois.
Pour rappel, le Maroc a exporté 492 000 tonnes de tomates à destination de l’Union européenne en 2023, soit 12 % de moins que le stock expédié un an plus tôt (557 000 tonnes), selon les données de l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat).
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