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#Commerce #Economie #EGYPTE
Agence Ecofin
vendredi 5 juillet 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 5 Juillet 2024 à 07:00

L’Égypte est le premier bénéficiaire de l’aide octroyée par les États membres du Conseil de Coopération des États Arabes du Golfe (CCEAG), comptant pour près de 30 % du total sur la période 1963-2022, soit plus de 100 Mds USD.

Les pays du Golfe jouent un rôle commercial historique dans l’économie égyptienne, représentant en moyenne 14,9 % des échanges extérieurs sur la dernière décennie. Investisseurs traditionnels dans le pays, ils renforcent par ailleurs leur présence, y compris dans de nouveaux secteurs, en lien avec leurs stratégies de diversification. 

En réponse aux crises successives traversées par l’Egypte, le soutien financier des pays du CCEAG s’est avéré systématique, avec des financements accordés jusqu’à 4,5 fois supérieurs à ceux du FMI entre 1974 et 2022. 

Avec un stock de 31 Mds USD de dépôts à la Banque Centrale égyptienne fin décembre 2023, soit 75 % des réserves, les pays du Golfe s’imposent comme des acteurs incontournables de la stabilité financière et économique en Égypte. Cette année, l’investissement massif de 35 Mds USD des EAU (dont 11 Mds USD de conversion des dépôts auprès de la BCE et 24 Mds USD de capitaux « frais ») a joué un rôle majeur dans le regain de confiance des investisseurs vis-à-vis de l’Egypte. 

Il a également fourni aux autorités égyptiennes les marges de manœuvre nécessaires au flottement de la monnaie, facilitant ainsi l’intervention de bailleurs internationaux – dont celle du FMI. Cependant, des questions demeurent sur l’affectation des 50 % des capitaux entrants (12 Mds USD) non affectés au désendettement.

Depuis la dernière décennie, les pays du CCEAG sont plus attentifs que par le passé à obtenir des retours sur investissements et dès lors plus regardants sur les contreparties à l’octroi de leurs financements. 

Un nouveau mode d’intervention initié en 2016 se traduit dorénavant par de l’investissement direct – notamment via les fonds souverains – ou de l’aide-projet, prenant davantage en compte les réformes structurelles défendues par le FMI visant, notamment, à assurer la soutenabilité de la dette publique (politique de change, consolidation budgétaire et amélioration de l’environnement des affaires). 

Par ailleurs, porte d’entrée vers l’Afrique mais également membre des BRICS, qu’elle a rejoints le 1er janvier 2024 en même temps que les EAU, l’Égypte offre également un emplacement stratégique et d’équilibre permettant aux pays du Golfe de tirer parti d’initiatives diverses, comme la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). 

Ainsi, dès 2022, les gouvernements et fonds souverains des pays du CCEAG se sont engagés dans le renforcement des coopérations bilatérales dans des secteurs clés (tourisme, énergie, transports, logistique) et également dans le programme de cessions d’actifs publics des autorités égyptiennes (l’Arabie Saoudite et les EAU comptent pour 80 % des cessions déjà conclues).

Le pragmatisme caractérisant cette nouvelle approche et l’intensité des liens entre les pays du Golfe et l’Egypte favorisent une approche conjointe des enjeux régionaux tout en rehaussant le positionnement de l’Egypte malgré ses difficultés économiques persistantes.

Source : Ambassade de France en Egypte

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