Alger demande depuis plusieurs années la révision de l’accord d’association signé avec l’UE, en raison notamment de son asymétrie et de sa faible contribution à la diversification de l’économie nationale.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé, le 5 octobre, une révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) à partir de l’année prochaine pour prendre en considération l’évolution des capacités d’exportation du pays.
« L’accord d’association avec l’Union européenne sera révisé à partir de 2025 », a-t-il déclaré lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias. Et d’ajouter : « cette révision sera menée avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit, car nous entretenons des relations normales avec les Etats [de l’Union européenne], y compris la France ».
Abdelmadjid Tebboune a expliqué cette révision « nécessaire » par l’amélioration des capacités d’exportation de l’Algérie.
« L’accord avec l’Union européenne a été conclu à une époque où l’Algérie était bien différente de celle d’aujourd’hui. A l’époque, la contribution de l’industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et nous importions des produits agricoles sans en exporter. En d’autres termes, l’Algérie d’alors n’avait pas de capacités d’exportation. La donne a changé, l’Algérie produisant et exportant désormais une grande variété de produits manufacturés, électroménagers et autres », a-t-il souligné.
Le dirigeant algérien a par ailleurs indiqué que les Etats membres de l’Union européenne « veulent entretenir de bonnes relations économiques avec l’Algérie et ne s’opposent pas à une révision de l’accord d’association », tout en saluant le succès commercial remarquable des produits algériens sur les marchés européens.
L’accord d’association Algérie-UE a été signé en 2002 et est entré en vigueur en 2005 pour libéraliser progressivement les échanges de marchandises. Du côté algérien, cet accord est perçu comme asymétrique, étant donné qu’il a favorisé un déficit commercial chronique avec l’UE sans contribuer significativement à la diversification de l’économie algérienne, qui reste largement dépendante des exportations des hydrocarbures.
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