jeudi 7 novembre 2024
Dernière mise à jour le Jeudi 7 Novembre 2024 à 16:47
En accalmie après des années de crise politique et sécuritaire, la Libye cherche à relancer son économie. Le pays mise sur des secteurs clés comme l’aviation civile qui, en plus d’être une alternative aux routes en mauvais état, constitue un moyen de se rouvrir à l’extérieur et favoriser les affaires. Un premier vol test a été effectué en prélude à la reprise des opérations commerciales à l’aéroport de Tripoli, fermé depuis près de 10 ans car endommagé lors de la guerre civile libyenne. Selon des déclarations attribuées au ministère des Transports par la presse locale, le gouvernement d’unité nationale aurait choisi il y a quelques semaines un groupe d’entreprises égyptiennes, turques et libyennes pour achever la reconstruction de l’aéroport qui a connu du retard. La reprise du trafic va renforcer le service aérien dans la capitale libyenne dont l’offre repose essentiellement sur les installations de l’aéroport de Mitiga. Elle s’inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale de relance de l’industrie aérienne nationale, qui se matérialise par la reprise des vols avec l’Italie et des négociations en cours pour retirer le pays de la liste noire de l’Union européenne. En raison des défis sécuritaires, les compagnies libyennes sont en effet actuellement interdites d’opérer des vols vers les pays de l’UE, ce qui oblige les voyageurs à de longs détours via les aéroports voisins. Les USA qui souhaitent le rétablissement de la sécurité aérienne dans le pays ont mis en place en 2018 une subvention pour la remise à niveau des infrastructures et équipements aéroporturaires. En janvier 2024, ils ont alloué un financement complémentaire de 4,5 millions USD pour renforcer la sécurité aérienne à l’aéroport international de Sebha (SEB). Cela porte à plus de 20 millions USD l’aide américaine dans le cadre de ce programme, piloté par le bureau de lutte contre le terrorisme du département d’État américain.
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