Après un an de guerre, les fondamentaux de l’économie israélienne demeurent solides. La stabilité du système financier a été éprouvée et attestée. L’État hébreu a déployé conjointement une politique budgétaire expansionniste, facilitée par un faible niveau d’endettement pré-guerre, et une politique monétaire longtemps restrictive pour lutter contre l’inflation et soutenir une activité économique endommagée.
Toutefois, l’incertitude retarde le retour de l’activité économique au niveau qui la caractérisait avant la guerre.
L’activité est inférieure au niveau d’avant-guerre, principalement en raison de facteurs liés à l’offre, tels que les pénuries de main-d’œuvre causées par l’absence des travailleurs palestiniens et les préjudices économiques subis par les entreprises dans le nord et le sud. Si les secteurs de la construction, de l’agriculture et du tourisme ont été sévèrement touchés, l’économie a continué de fonctionner presque sans entrave, y compris dans les secteurs du commerce, des services et de l’industrie.
Cette relative stabilité a été obtenue en grande partie grâce à l’aide importante fournie par le gouvernement aux ménages et entreprises affectés par la guerre. Les indicateurs économiques pour le 3ème trimestre 2024 pointent une amélioration modérée de l’activité (+3,8% en g.a), grâce à une augmentation des exportations de biens, des recettes fiscales et de la consommation (+8,6% en g.a), notamment privée (50% du PIB).
Cependant, les prévisions de croissance de la Banque d’Israël et du FMI pour 2024 ont été ramenées à 0,5% et 0,7%, ce qui face au solde naturel (+2%) signifie une diminution du PIB par habitant.
Les pressions inflationnistes sont contenues par une politique monétaire restrictive. Au cours des 12 derniers mois, l’inflation a atteint 3,5% et se situe au-delà de la fourchette cible de la Banque centrale (1-3%).
L’indice des prix à la consommation du Bureau Central de Statistiques (CBS) relève une hausse des prix des produits alimentaires de 4,3% depuis octobre 2023 et en particulier de 12,2% pour les seuls fruits et légumes, en provenance notamment de l’enveloppe de Gaza. Sur le marché immobilier, les prix des logements ont fortement augmenté (+7% depuis le début de l’année).
La Banque Centrale poursuit une politique monétaire restrictive qui se veut prudente ; le 25 novembre, elle a décidé de maintenir le taux directeur à 4,5% pour la 7ème fois consécutive pour stabiliser les marchés.
Les dépenses liées à la guerre ont creusé le déficit mais l’endettement reste soutenable. Le ratio déficit/PIB s’établit à -7,7% du PIB en novembre en g.a. Le stock de dette publique a augmenté à 68% du PIB en 2024. Ce niveau est jugé soutenable par le gouvernement, qui a disposé d’une marge de manœuvre en bénéficiant d’un faible niveau d’endettement pré-guerre (moyenne de l’OCDE à 78%).
Source Ambassade de France en Israël “
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