En Algérie, la consommation de viande bovine est la troisième plus importante en Afrique derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte. Le pays qui souhaite réduire sa dépendance aux importations renforce la structure de la filière pour booster la production locale.
En Algérie, Youcef Cherfa, ministre de l’Agriculture, a installé le 12 décembre dernier la Commission nationale pour le renforcement de la production de viandes rouges dans la capitale Alger. Ce groupe de travail est mandaté pour élaborer des solutions visant à développer le cheptel national ovin et bovin en vue d’augmenter la production de viandes rouges et réduire les importations de cette catégorie de produits alimentaires.
Selon les informations relayées par l’agence Algérie presse service (APS), les membres de la commission nouvellement constituée ont un délai de deux semaines pour élaborer une feuille de route détaillée en vue d’atteindre les objectifs définis. Globalement, cette initiative est à inscrire dans un contexte où le recours aux importations de viande bovine se renforce en Algérie.
Les dernières estimations formulées par la FAO indiquent en effet que les achats de viande bovine dans le pays ont plus que quintuplé, passant de 12 000 tonnes en 2023 à 69 000 tonnes en 2024, tirés par une consommation en forte progression, qui a bondi de plus de 32 % à 209 000 tonnes. Parallèlement, l’organisation onusienne souligne que la production locale a chuté de 4 % sur la période considérée pour s’établir à 140 000 tonnes.
Pour l’Algérie, une réduction des importations de viandes rouges devrait contribuer à alléger la facture associée aux importations alimentaires. Les données compilées sur la plateforme Trade map, indiquent que les achats de viande bovine ont coûté plus de 36,6 millions $ au pays d’Afrique du Nord en 2023.
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