L’Algérie nourrit de grandes ambitions pour la campagne agricole 2024/2025. Afin de renforcer la production nationale, le gouvernement ouvre l’accès à des terres agricoles inexploitées pour étendre les surfaces de cultures.
En Algérie, l’Office national des terres agricoles (ONTA) prévoit de mobiliser 122 000 hectares de terres agricoles relevant du domaine de l’État, en 2025 au profit des investisseurs, dans le cadre de concessions de terrain. C’est ce qu’a révélé Mohamed Ameziane Lanasri, directeur général de l’Office, qui s’est confié à Algérie presse service (APS), le 13 janvier.
Dans les détails, ces terres agricoles seront réparties sur 66 périmètres de concession à travers 12 wilayas à savoir Tiaret, Sidi Bel-Abbès, Relizane, Saïda, El Bayadh, Chlef, El Meniaa, Tindouf, In Salah, In Guezzam, Timimoun et Tamanrasset.
« Cette opération vise notamment à étendre les superficies agricoles du pays avec pour objectif de garantir la sécurité alimentaire et l’autosuffisance dans tous les produits agricoles, notamment les produits stratégiques, ce qui contribuerait à réduire la facture d’importation et à favoriser l’exportation », a déclaré M. Lanasri.
Plus largement, cette démarche de l’ONTA devrait contribuer à soutenir les ambitions de croissance du gouvernement pour la production agricole en 2024/2025.
Dans la quête de son objectif d’autosuffisance en céréales, le ministère de l’Agriculture a par exemple, annoncé au début de la campagne agricole lancée en octobre dernier, son intention de mettre un terme aux importations de blé dur en 2025, en dépit de la sécheresse persistante qui affecte la productivité agricole depuis quelques années.
D’après les données du Département américain de l’agriculture (Usda), l’Algérie a importé près de 2 millions de tonnes de blé dur pour la satisfaction de ses besoins en 2023/2024.
En dehors de l’augmentation des surfaces de culture, le gouvernement mise également sur l’extension de l’irrigation agricole notamment avec l’appui aux investissements réalisés par les acteurs locaux ou dans le cadre de partenariats public-privé avec des opérateurs étrangers pour résorber son déficit de production céréalière.
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