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#Economie #Port #MAROC
Agence Ecofin
vendredi 7 février 2025 Dernière mise à jour le Vendredi 7 Février 2025 à 07:00

Annoncée depuis quelques années, la construction du port sec d’Agadir se précise. Le Maroc veut continuer la structuration d’un réseau logistique moderne et performant, capable de soutenir la croissance de ses exportations et de renforcer son attractivité pour les investisseurs internationaux.

Le gouvernement marocain a franchi une nouvelle étape dans le développement de son infrastructure logistique avec la signature cette semaine d’un protocole d’accord pour la réalisation du port sec Agadir Atlantic Hub. Ce projet, dont le coût est estimé à 1,4 milliard de dirhams (140 millions dollars), vise à alléger la pression sur le port maritime d’Agadir et à fluidifier les échanges commerciaux.

Selon les détails relayés par la presse locale, le protocole d’accord a été signé par des institutions clés du secteur logistique et financier marocain, dont la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), l’Agence marocaine de développement de la logistique et l’Agence nationale des ports.

Étalé sur 100 hectares, ce port sec comprendra des zones de stockage et de conditionnement adaptées aux marchandises destinées à l’exportation ou à la distribution locale. Un parc TIR sera mis en place pour faciliter le transit des camions de fret international, tandis qu’un espace dédié aux conteneurs pleins et vides optimisera la logistique portuaire. Des infrastructures administratives et douanières seront également intégrées afin d’accélérer les formalités et réduire les délais de traitement des marchandises.

La mise en place de cette plateforme permettra entre autres de déconcentrer une partie des activités du port maritime de la ville pour faciliter le traitement des opérations en amont et en aval (groupage/dégroupage, dédouanement, contrôle et autorisations diverses) du fret via les navires. De quoi soulager la chaine logistique, décongestionner le port maritime, et réduire les délais ainsi que les coûts des procédures.

Le projet prévoit une mise en service partielle en 2026, avant une finalisation complète en 2028. À terme, il devrait contribuer à la création de 10 000 emplois, avec un impact direct sur l’économie régionale. Toutefois, plusieurs défis restent à relever, notamment le respect du calendrier de construction, la question du raccordement aux infrastructures ferroviaires et la structuration du financement.

Avec ce projet, le Maroc poursuit sa stratégie de modernisation de ses infrastructures logistiques, après le succès de Tanger Med. La réussite de ce port sec pourrait servir de modèle pour d’autres régions du pays cherchant à fluidifier leurs échanges commerciaux.

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