Le choix de l’Algérie comme deuxième pays d’implantation en Afrique est motivé par des enjeux commerciaux et financiers. Ziraat cible des entreprises turques actives sur ce marché ainsi que celles en quête d’opportunités sur le continent.
Après avoir inauguré en 2024 un bureau de représentation en Egypte, la banque publique turque Ziraat, forte de ses 162 ans d’existence, poursuit son développement sur le continent africain. Le 22 janvier 2025, elle a officiellement ouvert une succursale en Algérie, marquant une étape significative dans sa stratégie d’expansion internationale.
L’Algérie, deuxième marché d’implantation de Ziraat en Afrique, représente un point d’ancrage stratégique pour la banque. Ce choix est motivé par des enjeux commerciaux et financiers, notamment l’importance des relations économiques entre les deux pays.
A ce jour, les investissements turcs en Algérie s’élèvent à plus de 6 milliards de dollars, faisant de la Turquie le principal investisseur étranger hors hydrocarbures dans le pays.
En s’implantant en Algérie, Ziraat cible principalement les 1700 entreprises turques déjà actives sur ce marché. Elle prévoit de proposer des solutions financières adaptées à leurs besoins, tout en s’adressant aux entrepreneurs locaux en quête d’opportunités en Afrique.
Une arrivée annoncée dès 2023
L’ouverture de la succursale en Algérie avait été annoncée en août 2023 par le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, lors d’une conférence conjointe avec son homologue algérien. M. Fidan avait alors souligné l’importance de ce projet pour stimuler les investissements turcs dans le pays.
Un marché bancaire algérien en mutation
Ziraat intègre un marché bancaire algérien dynamique, composé de 20 établissements bancaires agréés, dont 7 banques publiques et 13 banques privées à capitaux étrangers.
Selon le rapport annuel 2023 de la Banque centrale d’Algérie, publié en août 2024, le secteur bancaire a connu une amélioration de sa rentabilité, avec une hausse de 15,7% du résultat net avant impôts et un ratio de rendement des actifs (ROA) en progression de 1,5%.
Cependant, le secteur reste confronté à des défis, notamment la gestion des créances non performantes, qui ont continué de progresser en 2023.
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