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Agence Ecofin
vendredi 4 avril 2025 Dernière mise à jour le Vendredi 4 Avril 2025 à 04:00

L’Algérie veut transformer son surplus d’électricité en levier économique en développant ses exportations. Toutefois, des défis majeurs restent à relever pour concrétiser cette ambition.

L’Algérie veut soutenir son économie et consolider sa position énergétique en Afrique, voire au-delà, grâce à l’exportation de son électricité. Cette stratégie a été mise en lumière lors de la réunion du Conseil des ministres du dimanche 23 mars.

Lors de cette réunion, le président Abdelmadjid Tebboune (photo) a appelé à adopter « une vision intégrée », centrée sur « le développement de l’investissement dans le secteur de l’énergie électrique et l’orientation de l’excédent vers l’exportation ».

Cette directive repose sur une production électrique en croissance et une consommation interne qui reste stable. L’Algérie dispose ainsi d’un surplus qu’elle compte vendre sur les marchés régionaux et internationaux.

En 2022, le pays bénéficiait ainsi d’une capacité installée de 24 000 MW, générant 70 TWh par an, dont 10 TWh excédentaires. En 2023, cette production a atteint 72 TWh, une progression soutenue par un plan d’investissement conséquent, notamment les 40 milliards de dollars annoncés par Sonatrach entre 2022 et 2026.

Dans le même temps, l’Algérie espère développer une capacité solaire de 4000 MW d’ici 2030, avec un premier projet de 2000 MW déjà en cours.

Défis autour des infrastructures 

L’Algérie exporte déjà de l’électricité vers la Tunisie et le Maroc via des interconnexions de 400 MW par ligne. Toutefois, ces infrastructures restent insuffisantes pour répondre aux ambitions d’exportation à plus grande échelle, notamment vers l’Europe.

La stratégie envisagée par l’État repose en partie sur le développement de nouvelles connexions, tout en s’appuyant sur l’augmentation de la production de gaz naturel, qui a atteint 137 milliards de mètres cubes en 2024, pour garantir l’approvisionnement des centrales électriques.

Le succès de cette stratégie repose sur la modernisation des réseaux et la conclusion d’accords commerciaux solides. Sonelgaz, déjà en pointe sur le marché africain, est appelée à jouer un rôle moteur dans cette expansion.

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