Les pays d’Afrique du Nord sont confrontés à une sécheresse persistante qui dure depuis plus de six ans. Si la Tunisie est l’un des pays les moins touchés cette année, ce phénomène climatique n’en demeure pas moins une menace et un défi majeur pour le développement de son secteur agricole.
En Tunisie, l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) prévoit de lancer en 2026 un projet de cinq ans axé sur l’agriculture intelligente face au climat, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture. C’est ce qu’a révélé Mohamed Hassan, chargé des projets au sein de l’organisation, le samedi 5 avril dernier.
Selon les informations relayées par les médias locaux, ce projet doté d’un budget de 13,5 millions $ financé par un don de la KOICA, vise à améliorer la productivité des grandes cultures et de l’olivier, ainsi que la résilience du secteur agricole face au changement climatique.
D’après Mohamed Hassan, il s’agira concrètement d’identifier des solutions adaptées au contexte tunisien pour les besoins d’irrigation et l’amélioration des semences. Les interventions porteront également sur l’investissement dans la recherche pour optimiser les conditions de production des cultures stratégiques ciblées.
Dans le cadre de cette initiative, des sites pilotes ont été identifiés dans les fermes de l’Office des terres domaniales (OTD) situées dans les gouvernorats de Nabeul, Kairouan et Béja. Globalement, la réalisation de ce projet devrait contribuer à renforcer le système agricole en Tunisie et parallèlement à la sécurité alimentaire, d’autant plus qu’il cible les grandes cultures, parmi lesquelles figurent les céréales.
Il faut rappeler qu’en raison de la sécheresse, la Tunisie a produit environ 300 000 tonnes de céréales en 2023, signant ainsi sa pire récolte des cinq dernières années. Selon les données compilées par l’Office des céréales, le pays d’Afrique du Nord a produit en moyenne 637 000 tonnes de céréales entre 2020 et 2024.
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