Les pays africains multiplient les initiatives pour doter les jeunes de compétences numériques, un levier essentiel de leur transformation numérique. Par exemple, le Maroc a lancé en mars un programme visant à initier 200 000 enfants aux technologies du numérique et à l’intelligence artificielle.
Le gouvernement algérien a lancé la semaine dernière un « Skills Center » destiné à former gratuitement les jeunes aux compétences numériques dans la wilaya d’Annaba. Il s’agit du troisième établissement de ce type après ceux de Sétif et d’Oran, lancés respectivement en février et en mars derniers.
Tout comme les précédents, le centre formera les jeunes de la wilaya à l’intelligence artificielle (IA), au cloud computing, à l’Internet des objets, à la cybersécurité et à d’autres spécialités en lien avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).
Cette initiative s’intègre dans la stratégie « Algérie Numérique 2030 », qui place le renforcement des compétences parmi ses cinq piliers majeurs. La stratégie traduit la vision du gouvernement de développer la société de l’information en généralisant l’utilisation des TIC dans tous les secteurs de l’économie.
L’exécutif veut donc préparer une nouvelle génération de talents capables de conduire la transformation numérique du pays. Des pays d’Afrique du Nord comme le Maroc et l’Égypte mettent en œuvre des initiatives similaires.
Selon la Banque mondiale, près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030. L’Algérie ne fait pas partie de cette région du continent. Toutefois, cela illustre l’importance de la formation des citoyens aux compétences numériques pour la transformation numérique des pays africains.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que dans un monde de plus en plus numérisé, l’absence de compétences numériques de base réduit significativement les opportunités professionnelles et limite l’inclusion sociale.
Au-delà de la formation, le ministère de la Poste et des Télécommunications estime que « ce centre contribuera également à créer un environnement propice à l’émergence de start-ups, dans le but d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République, à savoir la création de 20 000 start-up ».
Toutefois, le gouvernement devra aussi faire attention à d’autres facteurs, comme attirer un nombre suffisant de jeunes, adapter les programmes aux besoins du marché, assurer un bon suivi après la formation et renforcer la collaboration avec les acteurs du secteur privé.
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