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#Economie #Energie #Gaz #EGYPTE
Agence Ecofin
mardi 27 mai 2025 Dernière mise à jour le Mardi 27 Mai 2025 à 09:00

L’Égypte assure l’essentiel de ses besoins en électricité grâce au gaz qu’il importe de plus en plus depuis la chute de la production du gisement Zohr. Ces importations devraient se poursuivre à court terme.

L’Égypte s’apprête à renforcer sa capacité énergétique grâce à l’injection quotidienne prévue de 1 milliard de pieds cubes de gaz regazéifié dans son réseau. Selon des informations relayées le 16 mai, une nouvelle plateforme flottante de stockage et de regazéification (FSRU) devrait être installée à cet effet, dans la zone portuaire du Sumed.

Le projet a fait l’objet d’un accord d’une durée de dix ans entre la société publique égyptienne du gaz (EGAS) et Höegh LNG, compagnie basée en Norvège et spécialisée dans le transport et la regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL).

La plateforme baptisée FSRU Hoegh Gandria, « remplacera le Hoegh Galleon qui a été déployé en Égypte en juillet 2024, dans le cadre d’un affrètement provisoire de l’AIE et de Höegh Evi », a déclaré la compagnie. Elle devrait permettre de garantir un apport continu en gaz destiné à la production d’électricité.

Cette initiative intervient dans un contexte énergétique marqué par une pression soutenue sur l’approvisionnement énergétique de l’Égypte. Une situation qui a renforcé, dans une certaine mesure, la dépendance du pays au gaz naturel liquéfié, dont les importations ont significativement augmenté depuis quelques mois.

En février 2025, par exemple, Le Caire a signé un accord de 3 milliards de dollars avec les multinationales Shell et TotalEnergies pour se faire livrer 60 cargaisons de GNL. Un volume de gaz destiné à aider le pays à faire face à l’augmentation de la consommation d’électricité face à une offre domestique qui peine à suivre en raison de la baisse de la production du gisement Zohr.

La construction de cette nouvelle unité flottante est en lien avec une stratégie plus large visant à stabiliser le réseau électrique et à sécuriser l’approvisionnement industriel. Les autorités y voient un levier économique essentiel pour offrir des conditions d’investissement plus fiables.

Ce projet souligne les efforts des acteurs du secteur égyptien pour tenter d’améliorer la sécurité énergétique du pays, malgré une marge de manœuvre budgétaire serrée. Il s’inscrit dans la même logique que celle du groupe italien Eni, d’ajouter 1000 milliards de pieds cubes de gaz aux réserves prouvées du champ gazier Zohr.

Dans cette même logique, le pays devrait se faire livrer 2 millions de tonnes de mazout lourd en mai et juin pour faire fonctionner certaines de ses centrales électriques. Une mesure transitoire qui devrait permettre de répondre rapidement aux pics de consommation en attendant la mise en service de la nouvelle FSRU d’ici fin 2026.

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