L’Égypte poursuit le plan de localisation de son industrie automobile. Grâce à des partenariats avec plusieurs multinationales, elle entend concrétiser son ambition de devenir l’un des principaux pôles de construction en Afrique.
Le groupe égyptien Kasrawy a conclu mardi un accord stratégique de 123 millions USD avec le constructeur automobile chinois Jetour pour l’assemblage local des modèles T1 et T2 de ce dernier. Le partenariat prévoit la construction d’une usine d’assemblage dans la zone industrielle de la Ville du 6 Octobre, au sud-ouest du Caire.
S’étendant sur une superficie de 86 000 m², le site intégrera des lignes complètes de soudage, peinture et montage final. Les objectifs sont de répondre à la demande croissante sur le marché local et d’approvisionner les marchés internationaux, ainsi que de renforcer le statut de l’Égypte comme hub de construction automobile en Afrique. Le pays compte notamment s’installer dans le Top 3 continental où figurent aussi le Maroc et l’Afrique du Sud.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une série d’accords similaires récemment signés par le gouvernement égyptien, dans le cadre de sa stratégie de localisation industrielle. En pleine mutation, l’industrie automobile nationale s’appuie non seulement sur des acteurs internationaux de premier plan comme Toyota, Stellantis, Nissan, Hyundai et General Motors, mais aussi sur le développement de capacités locales.
Dans le cadre de cette stratégie, elle développe aussi sa propre marque de véhicules, le Nasr E70 qu’elle entend produire à grande échelle et vendre sur les marchés local et régional. À terme, l’Égypte vise une capacité de production annuelle de 500 000 véhicules, dont 100 000 pour l’exportation, avec à la clé des retombées économiques majeures en matière d’emploi, de transfert de compétences et de réduction du déficit commercial.
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