Premier exportateur mondial de thé, le Kenya cherche à diversifier ses débouchés pour réduire sa dépendance aux marchés traditionnels. Dans ce contexte, le pays est à l’affût des opportunités commerciales pour s’implanter sur de nouveaux marchés comme l’Algérie, en Afrique du Nord.
Le Kenya veut ajouter l’Algérie à sa liste de marchés pour les exportations de thé. C’est dans cette optique que Mutahi Kagwe, ministre de l’Agriculture, a rencontré Kamel Rezig, son homologue algérien du Commerce extérieur, en marge du deuxième sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4), qui s’est déroulé du 27 au 29 juillet à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Selon les informations relayées par le média local Citizen Digital, la signature prochaine d’un protocole d’accord visant à renforcer la coopération commerciale et à faciliter l’accès au marché entre les deux pays a été évoquée lors de cette réunion.
Ce développement intervient alors que la première économie d’Afrique de l’Est a annoncé en mai dernier son intention de pénétrer de nouveaux marchés en vue d’augmenter et de diversifier ses exportations de thé en dehors des débouchés d’écoulement traditionnels.
En effet près de 85 % du stock de thé expédié chaque année par le Kenya est absorbée par seulement dix pays à savoir le Pakistan, l’Égypte, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis, le Soudan, la Russie, le Yémen, l’Afghanistan, le Kazakhstan et l’Arabie saoudite.
Si l’accès au marché algérien s’aligne sur les ambitions de croissance de la filière kenyane à l’export, il ne sera toutefois pas facile à conquérir. Selon les données compilées sur la plateforme Trademap, l’Algérie a importé 15 000 tonnes de thé d’une valeur de près de 54 millions $ en 2024, dont la quasi-totalité (91 %) provient de la Chine.
Il convient de noter que l’initiative lancée par Nairobi pour faciliter l’accès du marché algérien au thé concerne également d’autres produits agricoles stratégiques comme le café et le lait. Rappelons que le thé est le principal produit agricole d’exportation au Kenya. En 2024, les expéditions de la feuille ont généré 181,69 milliards de shillings (1,4 milliard $) de recettes d’après le Conseil du thé (TBK).
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