Face à un chômage des jeunes élevé et à la compétition internationale pour les talents africains, la coopération avec des partenaires étrangers comme la Chine ouvre de nouvelles opportunités de formation, de compétences et d’emploi pour les jeunes diplômés.
Dans un entretien accordé à Tunis Africa Press Agency le 29 août, dans le cadre du salon Chine–États arabes, Anis Touati, diplomate à l’ambassade de Tunisie à Pékin, a présenté les retombées concrètes du partenariat Tunisie–Chine pour les étudiants et l’économie nationale. Selon ses propos, des programmes tels que Seeds for the Future et la Huawei ICT Academy permettent aux étudiants tunisiens de briller à l’international, en remportant des médailles et des certifications. Un accord scientifique et technologique récent vise également à renforcer la recherche et à stimuler l’innovation.
Les jeunes formés dans le numérique, l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables et la santé acquièrent des savoir-faire recherchés, renforçant leur employabilité. Cette coopération favorise l’émergence de start-up innovantes et attire des investissements étrangers, créant un cercle vertueux entre formation et développement économique.
Selon l’Institut national de la statistique (INS), 60,3 % de la population tunisienne était âgée de 15 à 59 ans en 2024, tandis que l’Organisation internationale du travail (OIT) estimait le taux de chômage des jeunes à 39,2 % la même année. Ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. L’alliance avec la Chine contribue à un transfert technologique et au renforcement des infrastructures stratégiques, favorisant la compétitivité et la création d’emplois qualifiés.
La pérennité de cette dynamique dépendra de la capacité de la Tunisie à transformer ces initiatives en projets innovants et emplois durables. D’autres pays africains illustrent cette voie avec des résultats encourageants.
Au Maroc, la coopération sino-marocaine se traduit par des programmes spécialisés dans le commerce électronique et l’intelligence artificielle, développés en partenariat avec le Tianjin College of Commerce et le SNAEIA (Association sino-nord-africaine pour l’innovation dans l’éducation). Selon l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ces échanges de formateurs et d’étudiants renforcent l’expertise des jeunes dans des secteurs stratégiques et améliorent leur employabilité.
Au Bénin, le soutien chinois à la formation technique et professionnelle se concrétise au Lycée Technique d’Amitié Sino-Béninoise d’Akassato. Le gouvernement indique que quatre centres de formation seront bientôt aménagés afin de répondre aux besoins du marché du travail dans l’électronique, l’électrotechnique, l’informatique et la fabrication industrielle.
Pour consolider ces acquis, il est essentiel de mettre en place un suivi rigoureux des compétences, de soutenir l’entrepreneuriat des jeunes et de renforcer les accords bilatéraux, tout en diversifiant les partenariats technologiques et académiques à l’échelle régionale.
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