Selon le Trésor marocain, la détérioration du déficit budgétaire s’explique notamment par le solde négatif enregistré par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’État gérés de manière autonome.
Au Maroc, le déficit budgétaire a connu une nette détérioration, atteignant 50,52 milliards de dirhams (5,4 milliards $) à fin septembre 2025 contre 26,64 milliards de dirhams durant la même période en 2024, selon le bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié en octobre par la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
Selon le document, ce déficit tient compte « d’un solde négatif de 2,8 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) ». À fin septembre 2024, le solde était ressorti positif à 17,3 milliards de dirhams, dégagé par les CST et les SEGMA.
Les recettes se sont établies à 310,7 milliards de dirhams, en hausse de 17,4 % par rapport à la même période en 2024. Cette évolution est soutenue, notamment par la progression des recettes douanières nettes, la hausse de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les tabacs manufacturés, l’accroissement des recettes nettes de la fiscalité domestique et de la TVA intérieure.
Les dépenses, quant à elles, ont progressé de 18,9 %, atteignant 280,2 milliards de dirhams. Cela s’explique, entre autres, par une hausse des dépenses de biens et services de 18,8 %, une augmentation des intérêts de la dette, ainsi qu’un renforcement des dépenses d’investissement.
Par ailleurs, les besoins de financement se sont établis à 71,66 milliards de dirhams contre 36 milliards à la même période en 2024.
Pour rappel, après avoir atteint son pic de 7,1 % en 2020, suite aux répercussions de la covid-19, le déficit budgétaire du Maroc s’est inscrit dans une trajectoire descendante depuis 2021, pour atteindre 4,3 % du PIB en 2023, grâce notamment aux différentes mesures prises pour rétablir l’équilibre des finances publiques. Parmi elles, on peut citer le renforcement de la lutte contre la fraude, l’amnistie fiscale.
En 2024, le déficit est ressorti à 3,8 % du PIB, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Pour 2025, il est estimé à 3,6 % du PIB, et à près de 3,4 % en 2026. D’après le HCP, « la tendance baissière du déficit budgétaire, combinée à la croissance significative du PIB nominal, devrait se traduire par un allégement des agrégats de la dette », laquelle est projetée à 79,2 % du PIB en 2025 contre 79,8 % en 2024.





















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