Le Liban demande le soutien au FMI et fait le bilan de l’aide en don des pays donateurs 

Le Chef de mission du FMI pour le Liban, Ernesto Rigo Ramirez, a effectué une mission à Beyrouth du 10 au 13 mai dernier. Au cours de cette mission, les autorités libanaises ont fait part officiellement de leur requête d’une reprise des négociations avec le FMI en vue de parvenir à un programme d’aide. 

Ernesto Rigo Ramirez a eu des entretiens avec le Président de la République, le Premier Ministre, le chef du Parlement, des membres du gouvernement et le gouverneur par intérim de la Banque du Liban. Le FMI a indiqué, dans un communiqué publié à l’issue de sa mission, sa disponibilité à coopérer avec les autorités pour établir un plan global de réformes économiques reposant sur des trajectoires viables de finances publiques et de dette publique et sur une restructuration du secteur financier. 

Le FMI a également mentionné des réformes vouées à stimuler la croissance économique, à améliorer la gouvernance des établissements publics et à renforcer la qualité des données macroéconomiques pour une meilleure transparence et efficacité des politiques publiques.

D’après les données agrégées par les Nations Unies, l’aide au développement en don aurait atteint 1,6 Md$ en 2024, soit 7% du PIB. L’Allemagne aurait été le 1er donateur (20% du total), devant les Etats-Unis (20%), l’Union européenne (18%), la France (8%) et le Royaume-Uni (5%). Au total, l’UE et ses États-membres auraient représenté 56% de l’aide en don reçue par la Liban. 

À cette aide en don s’ajoute le décaissement en cours des différents prêts de la Banque Mondiale. D’après les données harmonisées de l’OCDE, le Liban a bénéficié de 1,5 Md$/an en moyenne de 2019 à 2023 d’aide publique au développement (APD), dont 39% a été dédié aux activités humanitaires et le reste, en grande majorité, aux services sociaux. 

Cet effort financier de la communauté internationale s’accompagne d’une situation de dépendance à l’aide dans certains secteurs (santé, éducation, filets sociaux, agriculture, environnement). La diminution anticipée des activités d’USAID pourrait ainsi avoir un impact non-négligeable sur certains secteurs et, par conséquent, sur l’économie libanaise.

Source Ambassade de France au Liban