Les autorités souhaitent notamment numériser les services publics afin de les rendre plus accessibles à la population. Cela nécessite au préalable une connexion généralisée.
Le gouvernement tunisien a lancé un nouveau projet pour étendre la couverture des services télécoms dans tout le pays. La première réunion du comité de pilotage de ce projet de « couverture universelle » s’est tenue le 26 mars sous la supervision de Sofiene Hemissi, ministre des Technologies de la communication.
« Ce projet vise à garantir une couverture complète en réseaux de télécommunications à haut débit sur l’ensemble du territoire national, avec un focus particulier sur les petites localités et les zones reculées », a indiqué le ministère des Technologies de la communication dans un communiqué publié, notamment sur sa page Facebook.
Pour ce faire, le ministère prévoit de collaborer avec toutes les structures étatiques concernées afin d’assurer la réussite du projet dans des conditions optimales et dans les délais les plus courts.
Cette initiative s’inscrit dans les ambitions de transformation numérique du gouvernement tunisien. Actuellement, 99 % de la population du pays est déjà couverte par les réseaux 2G et 3G, contre 96 % pour la 4G, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). Néanmoins, certaines zones restent dépourvues de couverture télécoms adéquate.
Par exemple, le gouvernement a entrepris de connecter 112 zones blanches à travers le pays. Une première phase de ce projet, achevée en 2022, avait permis de connecter 94 zones blanches, incluant 164 écoles, 59 centres de santé de base et environ 180 000 habitants. Le coût de cette phase est estimé à 38 millions de dinars (12,2 millions $).
Il est cependant crucial de noter que les détails précis du projet, notamment son calendrier de mise en œuvre, restent à préciser.
Par ailleurs, au-delà de l’extension de la couverture réseau, le gouvernement tunisien doit également s’attaquer aux obstacles freinant l’utilisation des services numériques, comme le manque d’accès à des appareils adaptés (smartphones), le coût élevé des services télécoms, ou encore l’insuffisance des compétences numériques. En 2023, selon l’UIT, 72,4 % des Tunisiens utilisaient Internet.
Avec ce projet ambitieux, la Tunisie marque un pas vers une meilleure connectivité numérique et une inclusion plus large pour ses citoyens.
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