L’Algérie vote pour une nouvelle constitution mais avec un taux d’abstention record
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journaliste_ecomnews
lundi 4 janvier 2021 Dernière mise à jour le Lundi 4 Janvier 2021 à 18:23

L’Algérie devrait connaître en 2020 une "forte récession" à la suite de la pandémie du COVID-19 et de ses conséquences économiques, observant que "cette récession serait suivie par une reprise dès 2021 » estime le ministère de la Prospective dans son premier rapport sur la relance économique pour 2020-2024 .

Ce recul du PIB “trouve ses origines dans les secteurs qui ont été fortement impactés par la crise”, ajoute le document, précisant qu’en début de la pandémie, les grands pays importateurs du pétrole affectés par la Covid-19 ont pris des mesures de confinement total, ce qui a réduit sensiblement la demande et donc les prix du pétrole se sont effondrés à des niveaux très bas.

A cet effet, la croissance du secteur de l’énergie devrait se contracter à 3,87 % en 2020, selon le Plan qui prévoit qu’avec un prix annuel moyen de 40 dollars le baril, les exportations algériennes d’hydrocarbures devraient atteindre les 21,8 mds de dollars pour la même année.

Quant aux secteurs du bâtiment et travaux publics et habitat, des services marchands et des industries, ils devraient également se contracter dans les mêmes proportions, selon le rapport, notant que le seul secteur enregistrant une croissance positive est celui de l’agriculture avec +1,5% en 2020.

S’agissant de l’inflation, elle connaitra une hausse en 2020 de 1,63 point de pourcentage (3,19%),tout en gardant la même tendance haussière durant les années 2021,2022 et 2023 où elle pourrait atteindre en moyenne 4,59%.

En outre, sous l’hypothèse d’une reprise progressive de l’activité à partir du 1er trimestre 2021, le rapport note que plusieurs secteurs économiques enregistreront des performances observables et le taux de croissances du PIB passera de 3.98% en 2021 à 4.30% en 2022 avant de se maintenir à une moyenne de 3.84% entre 2023-2025..

Le secteur des hydrocarbures pourrait atteindre des taux de croissance record de 10,6 % en 2021, 8% en 2022 et d’une moyenne de 3.28% durant le reste de la période (2023-2025).

Il observe, par ailleurs, que les choix du gouvernement pour développer le secteur de l’industrie devraient permettre au secteur d’enregistrer une croissance de 5,9% en 2021, ajoutant que la politique volontariste en la matière pourrait permettre une hausse de production de l’ordre de 7,10 % en 2022 et elle serait maintenue autour de 7% durant le reste de la période (2023-2025).

Quant au secteur de l’agriculture, fortement dépendant des conditions climatiques (Pluviométrie), il pourrait connaitre une croissance de 3,45% en 2021 et de 5% durant les années 2022-2025.

Pour celui du BTPH, dont la baisse de l’activité observée au cours de l’année 2020 s’est chiffrée à -3,87 %, elle devrait s’inverser en une tendance haussière moyenne de 4,54% au cours de la période 2021-2025.

Sur le plan des échanges commerciaux, l’année 2021 devrait être marquée par un début de renversement des tendances historiques de la balance commerciale, estime le Plan.

Sous l’effet combiné d’un accroissement des exportations, d’une part, et d’une baisse des importations à travers leur rationalisation et par leur substitution progressive par la production nationale, d’autre part, la balance commerciale devrait afficher un excédent à partir de 2023, prévoit le rapport.

Les exportations hors hydrocarbure, l’autre défi de l’économie nationale

Selon le rapport, l’objectif à atteindre en matière d’exportation hors hydrocarbure a été fixé à 5 mds de dollars à la fin 2021. Hormis l’impact du covid-19 sur le commerce international, les exportations algériennes dans le scénario Business as usual (habituel) ne devrait pas excéder les 2 milliards de dollars en 2020.

Or, selon la même source, il est toutefois possible qu’avec la reprise prévue en 2021 et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale des Exportations d’atteindre 3 mds de dollars (Scénario moyen).

Par ailleurs, la poursuite de la maitrise de la dépense publique et de l’amélioration progressive des recettes fiscales devraient permettre de réduire le déficit du solde budgétaire en pourcentage du PIB de -12,6% en 2020 à -10,8% en 2025, selon les prévisions du plan.

Il note que les recettes budgétaires évolueront à un rythme moyen croissant de 6% durant les trois prochaines années.

Le rapport indique également que les recettes fiscales constitueront la principale ressource avec une contribution moyenne de 50% au cours de 2021-2025, précisant qu’elles afficheront une croissance moyenne pour la même période de l’ordre de 7%.

Quant aux dépenses budgétaires, elles suivront la même tendance haussière que les recettes en fin de période 2025, alors qu’elle elles enregistreront un taux de croissance de 5% en 2025 contre une évolution des recettes pour la même période de 4%.

Dans un autre registre, et afin de stimuler l’activité économique tout en assurant les équilibres des comptes de l’Etat, les dépenses d’équipements qui auront connu une décroissance de -8% en 2020 verront leur trajectoire se corriger à partir de 2021.

Par ailleurs, les dépenses de fonctionnement passeront de -3% en 2020 à 12% en 2021.

Au-delà de 2021, au cours des années consécutifs 2022-2025 les dépenses de fonctionnement reculeront de 7 points de pourcentages en moyenne.

Source : Algérie Presse Service

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