L’Egypte aurait décidé de faire de son conflit avec la Turquie en Libye, une priorité de politique étrangère mais aussi au Sahel 1
#Defense #Diplomatie #Politique #EGYPTE #LIBYE #TURQUIE
Denys Bédarride
mardi 19 janvier 2021 Dernière mise à jour le Mardi 19 Janvier 2021 à 10:01

L’Egypte, puissance militaire du Nord de l’Afrique, tente de contrer l’influence grandissante de la Turquie, non seulement dans le Maghreb (notamment en Libye, où les deux pays ont menacé de s’affronter militairement), mais également plus au Sud, dans le Sahel.

C’est ce que soutient le site spécialisé Intelligence Online, qui s’appuie sur le fait que le Caire intensifie son appui aux pays sahéliens.

Ansi, en début de ce mois, gouvernement Sissi a décidé de renforcer la présence de son unité de maintien de la paix au sein de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA), et de renforcer son appui technique à la Force conjointe du G5 Sahel (comprenant le Burkina Faso, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad).

En effet, depuis leur bras de fer par proxy interposés en Libye (l’Egypte y soutient les troupes du Maréchal Haftar, qui sont opposées au Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), soutenu par Ankara), l’Egypte aurait décidé de faire de son conflit avec la Turquie une priorité de politique étrangère, s’étendant à tous les théâtres de conflit potentiels, comme le Sahel africain. 

Il s’agit ainsi de contrer l’influence turque, qui s’est déjà engagée à soutenir économiquement les pays du Sahel, dans cette immense région de plus 3 millions de km², aux prises avec de nombreux mouvements terroristes et séparatistes, particulièrement dangereux depuis l’effondrement de la Libye de Kadhafi. 

Ceci étant, au vu des enjeux que cela représenterait, le risque d’un conflit ouvert entre le Caire et Ankara reste encore faible, pour l’heure, mais il complexifie encore plus la situation géopolitique dans cette région, où sont déjà impliqués de nombreux acteurs étrangers, comme la France, l’UE, face à leur rivale la Russie (alliée de la Turquie), « à côté » des forces du G5 Sahel.

Source Agence Ecofin 

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *