L’usage frauduleux du système des lettres de crédit ferait perdre des millions de dollars à la Libye, selon une étude de l’ONG Global Witness parue le 19 février.
Le système géré par la Banque Centrale de Libye (BCL) permet à la Libye de financer ses importations en devises mais est régulièrement mis en cause pour de supposés détournements. Global Witness affirme qu’il bénéficie davantage aux trafics qu’aux importations de biens de première nécessité : la valeur des lettres de crédits approuvées pour l’importation de viande entre avril et juillet 2020 était supérieure aux importations de viande cumulées de 2016, 2017 et 2018.
L’ONG a également dénoncé la responsabilité de la BCL et de ses banques correspondantes, des banques commerciales libyennes opérant à l’étranger et administrées par les responsables de la BCL, qui font transiter les lettres de crédit sur les marchés internationaux, et notamment la City de Londres. Global Witness a conclu son rapport en appelant à plus de transparence financière et à un renforcement des règles contre le blanchiment d’argent.
Dans un communiqué publié le 20 février, la BCL a affirmé que la lutte contre les abus du système de lettres de crédit est une de ses priorités et relève que la question n’est pas spécifique à la Libye. Elle estime également que Global Witness s’est appuyé sur des données erronées.
D’autre part, le Gouvernement d’Entente Nationale (GEN) alloue 600 M LYD à la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Prise à l’occasion du conseil du GEN le 22 février, cette décision sera financée par la Libyan General Medical Insurance et prendra la forme d’un fonds destiné à garantir l’accès aux vaccins et au matériel médical. Au 24 février, 131 262 cas de contamination à la Covid-19 et 2 151 décès ont été confirmés en Libye.
Source Ambassade de France en Tunisie
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