Alors que la construction du barrage de la Grande Renaissance se poursuit inexorablement, les pays en aval, l’Egypte, notamment, cherchent désespérément la bonne formule pour parvenir à un accord contraignant, de préférence avant le début de l’exploitation du barrage.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi met une pression supplémentaire sur l’Ethiopie dans le cadre des négociations relatives à l’exploitation du barrage de la Grande Renaissance (GERD). Lors d’une visite au Soudan, il a appelé à l’obtention d’un accord contraignant entre les parties avant l’été 2021 tout en réitérant son soutien au Soudan dans la tension frontalière qui l’oppose à l’Ethiopie.
« Nous affirmons la nécessité de retourner à des négociations effectives et sérieuses afin d’atteindre, aussi vite que possible et avant la prochaine saison des pluies, un accord contraignant juste, équilibré et légal », a affirmé Al Sissi après une audience avec son homologue soudanais.
L’échéance fixée est due au fait que l’Ethiopie entend amorcer un second remplissage du barrage à la prochaine saison des pluies, alors que les négociations entre les trois parties patinent depuis de nombreuses années. Ce second remplissage suit un premier effectué en 2020 à la même période alors que les pays étaient toujours à la table de négociations. Celui-ci assurera ainsi au barrage d’être opérationnel en 2023.
Débutées en 2011, les négociations ont d’abord porté sur la construction ou non du barrage, son impact sur l’approvisionnement de l’Egypte en eau, ses spécifications techniques et enfin les termes de son exploitation, sans aboutir au moindre accord. En attendant, l’Ethiopie poursuit la construction du barrage pour lequel elle ne compte pas accuser de retard.
Source Agence Ecofin
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