L’Algérie a fait savoir que la technologie mobile de cinquième génération ne figure pas dans ses priorités immédiates
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Denys Bédarride
mercredi 17 mars 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 17 Mars 2021 à 19:47

Il y a quatre ans, les Algériens accédaient à la 4G. Malgré cette relative ancienneté du pays dans le haut débit, la qualité de service demeure mauvaise. Pour les autorités, la priorité est d'optimiser cette technologie dont l'exploitation laisse encore à désirer.

Brahim Boumzar, le ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, a fait savoir que la technologie mobile de cinquième génération ne figure pas dans les priorités immédiates de son département. Lors d’un entretien accordé dimanche 14 mars à la radio Alger Chaîne 3, il a déclaré que son ministère est focalisé pour le moment sur la fourniture d’une bonne 4G aux Algériens.

« Nous travaillons de manière pragmatique. Nos installations actuelles sont 5G Ready. Au moment opportun, nous lancerons la 5G […] Quand avons-nous lancé la 4G ? Entre la 3G et la 4G il n’y a pas eu un grand laps de temps. Il faudrait que les opérateurs arrivent aussi à amortir leurs investissements […] Pour le moment l’essentiel est d’offrir un débit respectable à nos citoyens. D’abord, il faut offrir une bonne 4G et au moment opportun on pourra aller vers d’autres générations », a affirmé le patron du secteur TIC et Télécoms.

Après le lancement de la 3G en 2013, les Algériens ont commencé à accéder à la 4G trois ans plus tard. Quatre ans après, la couverture du territoire national en 4G laisse toujours à désirer. Les consommateurs se plaignent de la mauvaise qualité de service. Mobilis, Djezzy et Ooredoo ont d’ailleurs été sanctionnés financièrement en septembre 2020 pour cette faiblesse.

En tenant la 5G hors de ses priorités immédiates, Brahim Boumzar refuse de se lancer dans une course technologique qui ne profitera pas aux consommateurs. Le ministre redoute qu’un passage à la 5G, alors que la couverture 4G demeure faible, accentue la fracture numérique dans le pays et nuise aux ambitions de transformation 2.0 portées par le gouvernement. 

Source Agence Ecofin 

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