Tunisie :
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Denys Bédarride
mercredi 18 août 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 18 Août 2021 à 09:35

Le président Tunisien Kaïs Saïed a déclaré, que "la liberté de mouvement est garantie à tous les Tunisiens, et il n'y a aucune intention d'y porter atteinte", au vu des décisions exceptionnelles, et que l'interdiction de voyager ne concerne que les personnes visées par des poursuites judiciaires.

Le 25 juillet, le président Tunisien a décidé de limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi, assumant lui-même l’autorité exécutive avec l’aide d’un gouvernement dont il nommera le chef. Il a également gelé les pouvoirs du Parlement pour une période de 30 jours, levé l’immunité des députés, et pris la tête du ministère public, avant d’émettre des ordonnances présidentielles pour révoquer des responsables et en nommer d’autres.

Saïed s’est rendu, le 16 août, à l’aéroport international de Tunis-Carthage, où il a “inspecté le déroulement des activités dans les différents espaces, pris connaissance des conditions d’accomplissement des procédures de voyage et écouté les observations et suggestions d’un certain nombre de citoyens”, selon une vidéo diffusée par la présidence de la République sur sa page Facebook.

Le Président Saïed a affirmé à cette occasion que “la liberté de mouvement est garantie à tous les Tunisiens et qu’il n’y a aucune intention d’y porter atteinte.”

Il a ajouté : “Les mesures exceptionnelles sont des mesures conservatoires, qui n’impliquent en aucun cas de priver les Tunisiens de leur droit de circuler, et certains politiciens devraient attendre et comprendre la raison de l’adoption de ces mesures.”

Les décisions de Saïed ont été à l’origine d’une forte division politique en Tunisie. La majorité des partis les ont rejetées, et certains les ont considérées comme un “coup d’État contre la Constitution”, tandis que d’autres les ont soutenues, les considérant comme un “redressement de trajectoire” imposé par les crises politique, économique et sanitaire (pandémie de coronavirus).

“Les personnes recherchées par la justice, qui sont soupçonnées de corruption, ou qui doivent régulariser leur situation face à la justice, sont les seules concernées par l’interdiction de voyager”, a ajouté le président Tunisien.

Le 9 août, Mohsen Dali, porte-parole du pôle judiciaire économique et financier en Tunisie, a annoncé qu’un juge avait décidé d’interdire de voyage 12 responsables, dont un ancien ministre et un député, en raison de soupçons de corruption portant sur le transport et l’extraction du phosphate.

Saïed a ajouté : “Nous n’hésiterons pas à faire valoir les droits de la Tunisie et à récupérer l’argent pillé et dissimulé à l’étranger par ceux qui se disent être des hommes d’affaires.”

Le président Tunisien a de nouveau nié que les procédures du 25 juillet étaient un coup d’État, et a déclaré que “la période à venir verra la formation d’un gouvernement pour que les choses se déroulent sans heurts, conformément à l’expression de la volonté du peuple tunisien.”

Source Agence Anadolu 

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