Aux heures les plus chaudes des affrontements entre les milices de l’Est et de l’Ouest autour des bassins pétroliers, Mustafa Sanallah a fait des pieds et des mains pour redresser et stabiliser la production libyenne de pétrole. Cela lui vaut la confiance totale des dirigeants actuels du pays.
En Libye, le Premier ministre, Abdul Hamid Dbeibah annule la décision du ministre du Pétrole, Mohamed Oun, de suspendre de ses fonctions Mustafa Sanallah, le patron de la société publique du pétrole (NOC).
La décision annoncée le 5 septembre vient ainsi mettre fin au bras de fer entre Sanallah et Oun, qui avait annoncé la semaine écoulée, outre la suspension du patron de la NOC, ouvrir une enquête visant à déterminer s’il a violé le règlement intérieur du ministère en voyageant à l’étranger sans autorisation préalable.
Dans une déclaration publiée dimanche sur Facebook, le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah a souligné que « la stabilité du secteur pétrolier libyen exige de la sagesse » et que « les problèmes qui pourraient menacer cet objectif devaient être résolus ».
La collaboration entre les deux hommes s’est détériorée depuis mars alors qu’ils se faisaient mutuellement des procès en légitimité. Oun a demandé au gouvernement de licencier le chef de la NOC et de remanier son Conseil d’administration, car son installation en 2014 est juridiquement invalide. Elle n’avait pas été autorisée par le Conseil ministériel d’alors. De son côté, Sanallah martèle qu’Oun n’a aucune sorte d’autorité pour prendre une telle mesure.
Après l’annonce de la suspension le 29 août, plusieurs observateurs avaient estimé que la décision n’allait pas être confirmée. La casquette de patron de la NOC est considérée dans le pays comme un poste souverain. Une telle décision nécessite l’accord d’autres entités politiques telles que le parlement qui a d’ailleurs toujours soutenu Sanallah.
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