Libye : La situation va-t-elle s’améliorer ? Quelles sont les dernières informations à retenir ?
#Elections #Gouvernement #ONU #Vote #LIBYE
Agence Ecofin
jeudi 23 septembre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 23 Septembre 2021 à 11:31

Les espoirs suscités en Libye par le processus de transition entamé sous l’égide de l’ONU semblent s’essouffler. Sept mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibeh est visé par une motion de défiance sur fond de dissension concernant l’adoption de la loi électorale.

En Libye, le processus de transition vers les élections générales semble à nouveau compromis. Ce mardi 21 septembre, la Chambre des représentants, chambre basse du Parlement basé à Tobrouk, a voté une motion de censure contre le gouvernement d’union nationale d’Abdelhamid Dbeibeh.

89 députés sur les 113 basés dans l’est du pays auraient donné leur accord lors d’une séance tenue cette semaine à huis clos, pour retirer leur confiance à l’exécutif, a annoncé Abdullah Belhaiq, porte-parole de l’institution.

Bien que les raisons directes de cette décision semblent encore floues, elle intervient sur fond de désaccords concernant la loi électorale et le calendrier de la tenue des prochaines élections générales du pays, fixées au mois de décembre 2021.

Lundi dernier, le Haut Conseil d’Etat (chambre haute du Parlement libyen basé dans l’ouest) a en effet demandé le report d’un an de l’élection présidentielle, en raison de divergences sur la loi électorale du pays. Celle-ci, ratifiée début septembre par le président de la Chambre des représentants, Aguilah Saleh, sans processus de vote, est accusée d’être non conforme à la procédure régulière et de favoriser le maréchal Khalifa Haftar, proche du Parlement de Tobrouk.

Lors d’une conférence de presse, Khalid al Mishri, chef du Haut Conseil d’Etat avait dénoncé l’adoption, « sans vote légal ni consensus » de cette loi électorale par la Chambre des représentants, qui selon lui, ne peut « simplement adopter des lois de son propre chef ». Proposant le maintien des élections législatives pour décembre, le responsable avait alors appelé à décaler en 2022, la tenue du scrutin présidentiel.

Pour l’heure, le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibeh qui est à la tête du pays depuis 7 mois n’a pas réagi à l’annonce du Parlement de Tobrouk. De son côté, le Haut Conseil d’Etat a rejeté la décision qu’il considère comme « nulle et non avenue ».

Rappelons que le 12 novembre prochain se tiendra à Paris, une conférence internationale sur la Libye. Face à la communauté internationale, les différentes forces vives du pays devraient discuter des nouveaux griefs qui les opposent dans l’espoir de trouver un terrain d’entente pour respecter l’accord politique pour lequel elles s’étaient engagées sous l’égide de l’ONU.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *