Le Maroc a achevé 2021 sur des réserves de change équivalant à 331,2 milliards de dirhams, le niveau le plus élevé des réserves de change depuis 2015
#Banque #Economie #Finance #Institutions #MAROC
Agence Ecofin
vendredi 21 janvier 2022 Dernière mise à jour le Vendredi 21 Janvier 2022 à 06:00

L’économie marocaine a continué à afficher une résilience sur le plan extérieur, malgré les rebondissements de la covid-19. La hausse de la valeur de ses avoirs extérieurs prédit déjà des possibilités pour plus d’investissements publics et privés.

Le Maroc a achevé l’année 2021 sur des réserves de change équivalant à 331,2 milliards de dirhams, selon des données publiées sur le site de la Bank Al-Maghrib, l’institution qui fait office de Banque centrale dans le pays nord-africain. C’est le niveau le plus élevé des réserves de change prises en monnaie locale, depuis la fin de l’année 2015.

Toutefois, pris en dollars américains, les avoirs extérieurs du Maroc s’élevaient à 35,7 milliards $, un niveau presque stable depuis octobre 2021. Si la contrepartie en dirham des devises marocaines est plus importante, cela signale une légère dépréciation de la monnaie locale.

La pression des importations est restée forte sur le pays. Elles ont progressé de 26% en 2021, selon une note de conjoncture du Haut-commissariat au plan (HCP), tandis que les exportations n’ont progressé que de 24% sur la même période.

Les prix du phosphate, un des principaux produits d’exportation du Maroc ont progressé. Mais la baisse de la demande de certains biens vendus sur les marchés internationaux, notamment dans le secteur de l’automobile, n’a pas permis de gagner suffisamment sur le commerce extérieur.

« La demande étrangère adressée au Maroc aurait continué à s’améliorer […], mais à un rythme moins soutenu que le trimestre précédent, affichant une hausse de 3,6% en variation annuelle, au lieu de +8,1% », peut-on lire dans le document.

Le niveau de réserves de change est important pour les économies qui n’ont pas une monnaie influente sur le marché international, c’est-à-dire presque toutes les économies du monde, sauf les Etats-Unis, la zone euro, la Chine, le Japon, la Chine et les pays qui utilisent le peso en Amérique latine. Plus de réserves de change permettent d’honorer ses engagements internationaux comme rembourser la dette, régler les factures d’importations et autres.

Sur le plan interne, les ressources en devises constituent une contrepartie pour la création monétaire, et dans une économie où l’argent est affecté au profit de la production locale, cela constitue des moyens supplémentaires, et des possibilités additionnelles pour les entreprises exportatrices de rembourser leurs dettes en monnaie locale.

L’administration marocaine prévoit déjà à court terme de profiter de cette augmentation de la valeur en monnaie locale de ses avoirs extérieurs. Malgré un ralentissement dans la dynamique de consommation chez les ménages, d’autres secteurs de la dépense au sein de l’économie seront plus vigoureux, selon les prévisions du HCP. 

« Les dépenses publiques poursuivraient, quant à elles, leur tendance haussière, situant la hausse de la consommation publique à 4,5%, en variation annuelle. L’investissement brut progresserait au rythme de 7,8%, tiré par la bonne orientation de l’investissement en biens d’équipement industriel et de BTP. Dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture croîtrait de 3,4%, au premier trimestre 2022, en glissement annuel », peut-on lire dans le document.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *