Les résultats de l’indice d’activité mensuel de l’Autorité monétaire palestinienne, qui mesure la performance des sept principaux secteurs d’activité, ont révélé une progression pour le troisième mois consécutif de l’indice global, de -14,7 points en octobre à - 13,7 points en décembre, tiré pour l’essentiel par l’amélioration de la situation économique dans la bande de Gaza.
En Cisjordanie, l’indice global est passé de -1,3 points en novembre à -2.2 points en décembre, en raison notamment de la hausse des coûts de transport et du prix des matières premières. Les entreprises interrogées en Cisjordanie ont signalé une réduction plus importante du niveau de production que celle du niveau des ventes, ce qui a entraîné une baisse des stocks. Leurs attentes restent positives quant aux niveaux d’emploi et de production au cours des trois prochains mois.
Dans la bande de Gaza, l’indice global est passé de – 47,5 en novembre à – 42,0 en décembre, mais cette amélioration demeure très fragile. Ainsi, l’indice agricole a augmenté de -5,9 à -1,5 et l’indice du commerce progresse de – 33,6 à – 29,9.
En revanche, l’indice manufacturier a diminué de – 5,0 à – 7,5 en raison notamment des restrictions imposées sur les importations. Les entreprises interrogées dans la bande de Gaza ont signalé une augmentation du niveau de production plus importante que celui des ventes, ce qui a entraîné une accumulation des stocks.
Les crises des finances publiques rend peu réaliste les annonces de l’Autorité palestinienne
Le gouvernement palestinien n’a cessé d’annoncer de nouveaux projets dans les gouvernorats où il tient ses réunions hebdomadaires malgré une situation financière difficile. Pour le second mois consécutif, le salaire des fonctionnaires n’a pas pu être payé à taux plein (75 % en décembre) alors que le gouvernement est aussi confronté à une forte baisse du soutien des bailleurs internationaux, qui a été divisée par cinq en moins de dix ans.
Les marges de manœuvre de l’Autorité palestinienne pour faire face à la crise sont cruellement limitées : le taux de recouvrement des impôts a progressé de 28% en un an, les niveaux actuels de la dette interdisent de recourir à nouveau à l’emprunt bancaire et les arriérés de paiement vis-à-vis des fournisseurs atteignent des niveaux jamais atteint depuis la création de l’Autorité.
Source Ambassade de France au Liban
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