Le Maroc veut s’imposer comme leader à l’échelle mondiale de l’hydrogène vert
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Agence Ecofin
jeudi 3 février 2022 Dernière mise à jour le Jeudi 3 Février 2022 à 12:00

En 2021, le Maroc s’est doté d’une politique nationale de développement du segment de l’hydrogène vert. Il envisage ainsi de s’imposer comme un leader à l’échelle mondiale, d’ici la prochaine décennie.

10,69 milliards de dollars, soit 100 milliards de dirhams. C’est la somme engagée par Total Eren dans la réalisation d’un projet de production d’hydrogène et d’ammoniac verts, à Guelmim-Oued Noun, une région située au sud du Maroc.

Selon des précisions fournies le 25 janvier par des sources proches du dossier, le projet hybride, qui va générer plus de 10 GW en associant énergie solaire et éolienne, a reçu, le 25 novembre 2021 le feu vert de la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI). Il s’agit d’une institution chargée de statuer sur les demandes relatives aux décisions administratives et autorisations nécessaires à la réalisation des projets d’investissements.

Il faut savoir que cette étape ouvre la voie à la mise en œuvre de travaux préparatoires. Des études topographiques du site d’une superficie de plus de 170 000 ha, une analyse de la ressource renouvelable et un design préliminaire ont déjà été réalisés, entre autres. La prochaine phase du processus va consister en des études techno-économiques pour le bâti, un design des infrastructures électriques et la mise en place des partenariats avec les fournisseurs.

Selon les prévisions de l’énergéticien, filiale du groupe Eren détenue à 30 % par le géant pétrolier français TotalEnergies, le projet de Guelmim-Oued Noun va entrer dans sa phase active à l’horizon 2025. Une première production est attendue d’ici 2027.

Il faut noter qu’il va générer de nombreuses opportunités pour le royaume chérifien, tant au niveau local qu’international. En effet, il va d’abord permettre au pays de décarboner certains secteurs majeurs de son économie dont le minier et le transport maritime, par exemple. Ensuite, il représente une opportunité de créer une filière industrielle marocaine de l’énergie verte qui va générer des milliers d’emplois, directs ou indirects, non délocalisables et compétitifs. Enfin, le projet va également permettre de desservir l’Europe en énergies propres.

Le Maroc prévoit la mise en place, d’ici 2030 d’un marché local de l’énergie de 4 térawattheures (TWh) ainsi qu’un marché d’exportation de 10 TWh. Un objectif qui va permettre au Royaume de matérialiser sa position de leader de l’écosystème mondial de l’hydrogène vert. Cela comme le signale le rapport « Géopolitique de la transformation énergétique : le facteur hydrogène », publié le 15 janvier dernier par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).

Grâce à un climat favorable et à un positionnement stratégique, le pays a déjà signé plusieurs accords bilatéraux pour abriter des infrastructures de production d’hydrogène. 

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