Le Maroc a besoin d’au moins 32 000 médecins pour son système de santé. Pour le gouvernement, ce déficit est un frein à la réalisation de ses ambitions en matière de protection sanitaire.
La durée de formation des médecins au Maroc passera de 7 à 6 ans. C’est l’information contenue dans une note du ministère de l’Enseignement supérieur signée le 17 février, à l’endroit des présidents des universités publiques. Cette mesure est présentée comme une solution pour gérer le déficit de professionnels dans le pays.
« Le rythme de formation des cadres médicaux tel qu’il est actuellement ne permettra pas à notre pays d’atteindre ses objectifs », informe le document.
Au Maroc, le déficit en personnel de santé est estimé à un peu plus de 32 000 médecins et 65 000 infirmiers. Un déficit qui s’est le plus fait sentir avec la crise sanitaire due à la covid-19. En plus, le royaume met actuellement en place sa stratégie de généralisation de la couverture sociale universelle qui consacre une place de choix à l’amélioration de son système de santé, à l’horizon 2035. La réussite de ce projet passe par l’atteinte du ratio médecin par habitant dont la moyenne mondiale est de 13 médecins pour 10 000 habitants, et 7 pour 10 000 au Maroc.
Selon la presse locale, la mesure devrait entrer en vigueur en octobre prochain. Elle touchera les étudiants de 4e année et ceux des niveaux inférieurs. Quant aux étudiants de 5e, 6e et année finale, ils seront encouragés à accélérer les procédures pour leur sortie.
Alors qu’un arrêté ministériel officialisant cette mesure est en préparation, la réforme a déjà essuyée de vives critiques sur les réseaux sociaux. Des internautes ont fait savoir qu’elle pourrait altérer la qualité des médecins formés. La même inquiétude est partagée par certains parlementaires qui invitent le gouvernement à multiplier les facultés de médecine dans le royaume.
En outre, dans le cadre de cette réforme, le gouvernement appliquera une opération de charme pour attirer plus d’étudiants dans les filières médecine, et pharmacie notamment en vue d’augmenter la capacité d’accueil des universités et facultés de médecine.
Réagissez à cet article