Liban : Quelle est la situation de l’électricité et des carburants ?
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Denys Bédarride
dimanche 3 avril 2022 Dernière mise à jour le Dimanche 3 Avril 2022 à 06:00

Le Conseil des ministres a adopté, mercredi 17 mars, le plan de réforme du secteur de l'électricité préparé par le ministre de l’Énergie Walid Fayad. Cette réforme figure parmi les exigences du Fonds Monétaire International (FMI) et des bailleurs, y compris pour les accords sur l'importation d’électricité jordanienne et de gaz égyptien.

Selon certains médias locaux, le Conseil des ministres aurait refusé la construction d’une nouvelle centrale électrique à Selaata, que prévoyait le plan de Walid Fayad. La mise en place d’une troisième centrale reste toutefois une option envisagée. 

Le cabinet aurait par ailleurs demandé au ministre de l’Énergie de préparer, “d’ici deux mois”, les cahiers des charges pour les appels d’offres en vue de la construction de deux centrales à Deir Ammar (Nord) et Zahrani (Sud) pour une capacité de plus de 800 MW chacune. Enfin, une autorité de régulation pourrait voir le jour durant l’année en cours.

Les prix des carburants repartent à la hausse entrainant une grève des stations-service 

Le prix des carburants enregistre de nouvelles hausses cette semaine. Selon les tarifs publiés par le ministère de l’Énergie, les 20 litres de 95 et 98 octane ont augmenté de 17 000 livres en deux jours (+4,07% et +3,98%), atteignant respectivement 434 000 et 444 000 LBP (soit environ 18,31$ et 18,73$ au taux parallèle). 

La bombonne de gaz a vu son prix augmenter de 11 000 LBP (+3,80%) atteignant 300 000 LBP (soit environ 12,66$ au taux parallèle) sur a même période. 

Quant au prix du mazout, il a enregistré, le 24 mars, une troisième hausse pour se vendre à 522 000 LBP (soit environ 22,02$ au taux parallèle), après un bond de 97 000 livres (+22,82%) en une semaine. En parallèle, les distributeurs de carburant ont débuté une grève le 21 mars afin de contester une mesure gouvernementale (standardisation des réservoirs des véhicules). 

Le Liban connaît à nouveau d’importantes difficultés en termes d’importation des carburants compte tenu du contexte international et des tensions locales. Selon le porte-parole des propriétaires de stations-service, la Banque du Liban (BDL) adopterait désormais le taux de Sayrafa pour fournir 85% de la facture des carburants importés.

Source Ambassade de France au Liban

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