L’Algérie veut développer avec la Chine son premier projet intégré d’exploitation minière et de production d’engrais, grâce au gisement de phosphates de Bled El Hadba
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Agence Ecofin
mercredi 30 mars 2022 Dernière mise à jour le Mercredi 30 Mars 2022 à 10:28

La contribution du secteur minier algérien est encore « modeste en dépit des grandes potentialités », selon le ministre Mohamed Arkab. Alors que la diversification de l’économie est devenue une priorité pour réduire la dépendance au pétrole et au gaz, les Mines ont un grand rôle à jouer. 

L’Algérie veut développer son premier projet intégré d’exploitation minière et de production d’engrais, grâce au gisement de phosphates de Bled El Hadba, situé dans la wilaya de Tebessa.

Pour y arriver, les sociétés publiques Asmidal et Manal ont signé le 22 mars à Alger un accord portant création d’une coentreprise avec Wuhuan Engineering et Yunnan TIAN’AN Chemical, deux compagnies chinoises spécialisées respectivement dans l’ingénierie et la construction de projets industriels d’une part, et dans la production d’engrais azotés et phosphatés d’autre part.

Dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC), la nouvelle société de droit algérien est détenue à 56 % par la partie algérienne, contre 44 % pour les deux entités chinoises. Une fois en production, l’ACFC pourrait atteindre une production annuelle de 5,4 millions de tonnes.

L’investissement nécessaire pour atteindre un tel objectif s’élève à 7 milliards $, réparti entre la mine, l’usine de transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, la production d’engrais à Hadjar Soud et des installations portuaires pour l’exportation des excédents via le port d’Annaba. Le principal objectif du projet est en effet d’abord destiné à satisfaire la demande nationale en matière de fertilisants pour le secteur agricole.

« Ce projet va mobiliser beaucoup de ressources financières, humaines et techniques. Il aura des impacts sociaux et économiques, notamment dans l’est du pays. Il concerne quatre wilayas, mais il touchera indirectement jusqu’à sept wilayas », ajoute Mohamed Tahar Heouaine, PDG d’Asmidal, une filiale du groupe pétrogazier Sonatrach. 

Environ 12 000 emplois sont ainsi attendus durant la phase de construction et 6 000 emplois directs lors de la phase d’exploitation, en plus de 24 000 emplois indirects.

Les retombées économiques devraient également être importantes pour l’Etat, à travers notamment le développement du secteur minier et l’augmentation des recettes issues du secteur.

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