D’après l’Observatoire National de l’Energie et des Mines (ONEM), le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 328 M TND au cours du mois de janvier 2021 à 376 M TND au cours du mois de janvier 2022, soit une augmentation de 14%.
Cette dégradation est la conséquence d’un accroissement des importations (+59 % à 892 M TND), consécutif à l’augmentation des cours du baril de Brent, celui-ci étant passé de 54,8 USD à 87,2 USD dans le même temps. Ceci étant, les exportations de produits énergétiques ont connu une croissance de 122 % en valeur ; ces dernières sont passées de 232 M TND à 517 M TND au cours de la période susmentionnée.
Dans le même temps, le taux d’indépendance énergétique a été ramené de 58% à 50%, principalement sous l’effet d’une réduction de la production nationale d’hydrocarbures.
En effet, la production nationale de pétrole brut a atteint 151 000 tonnes au cours du mois de janvier 2022, en baisse de 9% par rapport au mois de janvier 2021. La production quotidienne moyenne de barils de pétrole a ainsi été ramenée de 41 400 à 37 800 dans le même temps.
L’apport des champs pétroliers « Halk el Manzel » et « Sidi Marzoug » qui viennent d’entrer en production en janvier 2021 n’ont pas pu compenser la baisse de la production enregistrée dans plusieurs champs, dont Baraka (-72%), Nawara (-49%) et Hasdrubal (- 29%). D’autres champs ont enregistré, a contrario, une amélioration de production à savoir Gherib (+306%) et Adam (+2%).
Par ailleurs, la production nationale de gaz naturel s’est élevée à 172 ktep (millier de tonne équivalent pétrole) en janvier 2022, soit une diminution de 6% par rapport au mois de janvier 2021.
La Direction générale du Trésor lance un nouvel appel à projets pour l’autonomie énergétique
L’appel à projets « solutions innovantes et durables pour l’autonomie énergétique », financé par le Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP) de la Direction Générale du Trésor, vise à valoriser des solutions innovantes en matière d’autonomie et de sobriété énergétiques, face au double impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diminution de la dépendance énergétique.
Une enveloppe de 5 M EUR sera consacrée à cet appel à projets pour financer des projets de démonstrateurs à hauteur de 500 000 EUR maximum. Destiné à tous types d’entreprises et prioritairement les PME, le FASEP devra permettre dans le cadre de cet appel à projets de financer un démonstrateur de technologie innovante dans un pays en développement.
Il s’agit d’offrir un effet « vitrine » à une technologie ou un secteur particulier de l’économie française, et donc de préparer des retombées avales plus larges pour l’export français.
Dispositif de soutien à l’internationalisation des entreprises françaises, le FASEP permet ainsi à l’entreprise porteuse de l’étude de démontrer l’efficacité de ses méthodes et de devenir une référence dans le pays partenaire.
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