L’Egypte a adopté durant la dernière décennie, une politique d’achat préférentiel du blé de la mer Noire en raison de sa proximité et des prix compétitifs par rapport à sa qualité. La crise russo-ukrainienne remet désormais en cause cette stratégie.
En Egypte, le gouvernement vient d’accréditer l’Inde en tant qu’origine d’importation de blé. C’est ce qu’a déclaré le samedi 16 avril dernier, Piyush Goyal, ministre indien du Commerce et de l’Industrie. Cette décision intervient suite à la visite d’une délégation du ministère égyptien de l’Agriculture dans le pays d’Asie pour étudier les mesures phytosanitaires.
Selon le responsable, les inspecteurs égyptiens ont notamment examiné diverses unités de transformation ainsi que des exploitations dans l’Etat du Maharashtra. Avec ce feu vert, l’Inde devient la 18ème origine d’importation de blé de l’Autorité générale pour l’approvisionnement en produits de base (GASC), le principal acheteur public de céréales.
Cette démarche devrait permettre à l’Egypte d’accéder à des quantités suffisantes de blé pour satisfaire son programme de subvention du pain (dont bénéficient plus de 60 millions de personnes) dans des conditions économiquement satisfaisantes à l’heure où l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait grimper les prix mondiaux.
En effet, selon de nombreuses sources du marché, la tonne de blé indien coûte environ 25 à 30 $ de moins que les autres offres avec la faiblesse de la roupie et une production robuste qui soutient le segment de l’exportation.
D’après Piyush Goyal, l’Inde pourrait exporter environ 1 million de tonnes de blé vers l’Egypte cette année et envisage d’ailleurs d’envoyer d’ici la fin de ce mois, une cargaison de 240 000 tonnes de la céréale vers le pays des pharaons.
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