L’Egypte veut faire baisser sa dette totale à 75% du produit intérieur brut, dans les quatre prochaines années, contre 86% actuellement. Les autorités souhaitent à cet effet céder plusieurs secteurs d’activités aux investisseurs privés, afin de mobiliser des fonds.
Le gouvernement égyptien va céder plusieurs secteurs d’activités aux investisseurs privés. L’annonce a été faite par le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly lors d’une conférence de presse relayée par les médias le 15 mai.
En effet, selon l’Agence Reuters, les autorités vont céder des actions qu’elles possèdent dans les ports et les hôtels sur le marché boursier pour un montant de 9 milliards $, cette année. L’objectif de l’opération à terme, est « d’attirer 40 milliards de dollars d’investissements au cours des quatre prochaines années ».
Les autorités espèrent ainsi faire passer les investissements privés de 30% actuellement à 65% du volume total des investissements dans le pays, d’ici les trois prochaines années. Sur le long terme, le gouvernement prévoit d’ouvrir les projets d’énergies renouvelables, les usines de dessalement, l’éducation et les actifs bancaires aux investissements privés.
« Nous proposerons au secteur privé des projets dans le domaine des véhicules électriques, des centres de données, des réseaux pour le pétrole et le gaz et l’expansion des usines de liquéfaction du gaz, des tours de communication et de l’énergie éolienne », a expliqué le Premier ministre Madbouly.
D’après le dirigeant, le gouvernement a déjà identifié 9 milliards de dollars d’actifs financièrement accessibles, et prévoit 15 milliards de dollars d’actifs supplémentaires à céder. « Ces montants combinés sont supérieurs à l’objectif fixé pour les deux premières années » par le président Abdel Fattah al-Sissi qui a demandé au gouvernement d’élaborer un programme visant à attirer 10 milliards de dollars de « capitaux privés » au cours de chacune des quatre prochaines années.
Selon la Banque mondiale, la dépréciation de la monnaie égyptienne ajoutée aux conséquences néfastes de la guerre en Ukraine ont eu un impact négatif sur la croissance au cours de l’exercice 2022/23. Pour la Banque, plusieurs réformes sont nécessaires, afin de renforcer « le potentiel du secteur privé dans des activités à plus forte valeur ajoutée et orientées vers l’exportation ». Ces réformes permettront de « créer des emplois et d’améliorer le niveau de vie », précise la Banque mondiale.
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