Tunisie : Le gouvernement sollicite le soutien du Fonds monétaire international FMI pour l’aider à sortir de la crise financière
#BanqueMondiale #Crise #Croissance #Economie #Finance #FMI #Politique #TUNISIE
Agence Ecofin
samedi 11 juin 2022 Dernière mise à jour le Samedi 11 Juin 2022 à 07:30

En proie à des problèmes économiques importants, la Tunisie a décidé de faire recours au FMI pour stabiliser son économie. Des discussions entre Tunis et le Fonds ont été entamées, en vue d’engager un programme de réformes économiques. 

Le gouvernement tunisien s’attend à un soutien du Fonds monétaire international (FMI) pour l’aider à sortir de la crise financière. L’annonce a été faite par la ministre tunisienne des Finances, Sihem Boughdiri, lors d’une interview téléphonique accordée au média tunisien, Express. 

Selon la responsable, une rencontre a eu lieu entre la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, et la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, cette semaine, en marge de la Conférence de Davos, en Suisse. Les deux parties ont « abordé la situation économique et financière en Tunisie et le programme de réformes économiques qui seront mises en œuvre pour surmonter la crise économique », fait savoir la note d’information.

Expliquant que le FMI a bien réagi au programme de réformes qui lui a été proposé, Mme Boughdiri a révélé que « les discussions se poursuivent avant le lancement des négociations officielles entre les deux parties dans les semaines qui viennent ». Selon l’Agence Reuters, citant la ministre, ces négociations porteraient sur un prêt de 4 milliards de dollars.

La Tunisie reste très dépendante de l’importation de blé
Roquex — Travail personnel, CC0,

L’assouplissement des mesures restrictives dues à la covid-19 a permis au pays d’enregistrer une croissance positive de son PIB (2,9%) en 2021, selon la Banque mondiale. Pour cette année également, la Banque prévoit un taux de croissance atteignant 3%, grâce notamment à la reprise progressive de l’économie mondiale, après la pandémie.

Toutefois, l’institution de Bretton Woods préconise une mise en œuvre de réformes structurelles, le plus tôt possible, si la Tunisie veut accélérer la reprise et préserver la stabilité macroéconomique. L’augmentation des déficits budgétaires et des besoins de financement ont exacerbé les problèmes de viabilité de la dette du pays.

Notons que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé, après une réunion tenue le lundi 23 mai, à Hammamet, le lancement d’une grève nationale dans les entreprises publiques et la fonction publique. Les raisons en seraient les derniers développements observés sur les scènes politique et économique.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *