D’après l’Observatoire National de l’Energie et des Mines (ONEM), le déficit de la balance commerciale énergétique sur quatre mois est passé de 1,36 Md TND (soit 414 EUR) à la fin du mois d’avril 2021 à 2,45 Mds TND (soit 747 M EUR) à la fin du mois d’avril 2022, soit une augmentation de 81%. Cette dégradation est la conséquence d’un accroissement des importations (+88% à 4,36 Mds TND) insuffisamment compensé par la hausse des exportations (+99% à 1,9 Md TND).
La balance commerciale énergétique a également été impactée négativement par la dégradation du taux de change (dépréciation de 7 % du TND par rapport à l’USD), par la hausse du cours du baril de Brent (+64,5% sur la période) et par l’accroissement du prix du gaz algérien (+76% sur la période). Dans le même temps, le taux d’indépendance énergétique a été ramené de 58% à 51%, principalement sous l’effet d’une réduction de la production nationale d’hydrocarbures.
En effet, la production nationale de pétrole brut a atteint 576 000 tonnes à la fin du mois d’avril 2022, en baisse de 12% par rapport à la même période de l’année précédente.
La production quotidienne moyenne de barils de pétrole a ainsi été ramenée de 42 000 à 37 000 dans le même temps. L’apport des champs pétroliers « Halk el Manzel » et « Sidi Marzoug » qui sont entrés en production en 2021 reste insuffisant pour compenser la baisse de la production enregistrée dans plusieurs champs, dont « Baraka » (-68%), « Nawara » (-45%) et « Hasdrubal » (-28%).
D’autres champs ont enregistré, a contrario, une amélioration de production à savoir « Gherib » (+226%) et « Gremda » (+586%). Par ailleurs, la production nationale de gaz naturel s’est élevée à 987 000 tep (tonne d’équivalent pétrole) au cours des quatre premiers mois de l’année 2022, en baisse de 6% par rapport aux quatre premiers mois de l’année 2021.
Réagissez à cet article