mardi 27 septembre 2022
Dernière mise à jour le Mardi 27 Septembre 2022 à 07:00
Dans le pays, la dépendance vis‑à‑vis du blé pluvial conduit, en année de sécheresse à une grande instabilité de la production et de fait à un recours plus important aux importations.
Au Maroc, les achats de blé sur le marché international pourraient être compris entre 4,5 et 5 millions de tonnes durant l’année prochaine. C’est ce qu’a confié à Reuters, Yann Lebeau, chef de mission Maghreb-Afrique d’Intercéréales, l’interprofession représentative de la filière des céréales en France.
Le niveau anticipé serait en hausse par rapport à la moyenne de 3 millions de tonnes enregistrée sur la dernière décennie et s’explique par la grave sécheresse ayant frappé le pays cette année. Cet épisode météorologique, le troisième plus important après ceux de 2019 et 2020, a fait plonger la production céréalière de près de 67 % à 3,4 millions de tonnes. L’offre en blé tendre a atteint 1,89 million de tonnes, soit une baisse de plus de 65 % d’une année sur l’autre.
Pour les exportateurs français, le bond attendu des importations offre l’occasion de consolider un peu plus la présence sur cette destination qui a suspendu les droits de douane sur le produit de base depuis janvier dernier, une mesure toujours en vigueur.
Déjà, la nation tricolore ambitionne d’expédier un total de 2,5 millions de tonnes de blé tendre vers le Royaume chérifien cette année, ce qui représenterait près de 40 % du total des achats marocains de blé.
Dans le pays d’Afrique du Nord, la facture des importations de blé tendre a atteint sur les 7 premiers mois de l’année 1,6 milliard $ selon les données officielles.
Pour rappel, au Maroc, le blé tendre compte pour 70 % de la consommation de blé en milieu urbain et 66 % de l’utilisation humaine dans les zones rurales.
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