Les décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, concernant le dossier des véhicules, représentent une "bouffée d'oxygène" pour les citoyens et vont permettre le retour, dans quelques mois, des activités de la distribution et l'industrie automobiles, selon des associations de consommateurs.
Les mesures annoncées le 9 octobre lors du Conseil des ministres, présidé par le Président de la République, consistent à autoriser les citoyens à importer des véhicules de moins de trois ans, et les constructeurs automobiles étrangers à importer des véhicules neufs pour les écouler en Algérie, et à finaliser le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles avant la fin 2022.
“Ces mesures qui touchent trois axes très importants, vont contribuer à dénouer la situation du marché de l’automobile en Algérie, après plusieurs années de suspension de l’importation, ce qui a causé un manque estimé à un million de véhicules et une hausse des prix qui ont atteint des niveaux records”, a indiqué le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement, Mustapha Zebdi, dans une déclaration à l’APS.
M. Zebdi qui a affiché son optimisme quant à la mise en œuvre rapide de ces décisions, a mis en relief “l’existence d’une volonté politique sincère pour clôturer ce dossier”.
Concernant l’impact de ces mesures sur les prix des véhicules en Algérie, M. Zebdi, a estimé que les cours “vont baisser de 30% dès l’apparition des premiers résultats de la mise en œuvre de ces mesures, tels que la signature de conventions avec les grands constructeurs ou le début des opérations d’importation des véhicules de moins de trois ans”.
De son coté, le président de l’Association nationale pour la protection des consommateurs “Aman”, Hacène Menouar, a salué les décisions prises par le chef de l’Etat, en relation avec le dossier des véhicules.
Toutefois, Hacène Menouar a estimé quant à l’autorisation des citoyens à importer des véhicules de moins de trois ans, que “cette opportunité pourrait être exploitée par des parties exerçant dans le marché informel”, ce qui va participer à l'”enrichissement illégal, au détriment des intérêts de l’Etat et du consommateur”.
Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’accélérer le lancement de l’industrie automobile dans le pays, “seule solution à même de protéger l’économie nationale et d’offrir aux citoyens des voitures neuves avec un service après-vente et une disponibilité de la pièce de rechange”.
Même son de cloche chez le journaliste spécialisé dans le secteur automobile, Mohamed Saadi, qui a indiqué à l’APS que ces décisions “permettront le retour des activités de la distribution et de l’industrie automobiles dans quelques mois”.
Le reprise des ces deux activités va, selon lui, générer de la valeur ajoutée et de la richesse, ainsi que des milliers de postes d’emploi, directs et indirects, en plus de contribuer au trésor public à travers les impôts et les taxes.
Source : Algérie Presse Service
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