Premier acheteur d’armes en Afrique, l’Algérie a occupé le premier rang sur le continent et la 26è position à l’échelle mondiale en matière de dépenses militaires en 2021.
Le projet de Loi de finances 2023 élaboré par le gouvernement algérien prévoit une augmentation de 127% du budget militaire du pays, à 22,7 milliards de dollars, a rapporté le portail spécialisé Menadefense lundi 17 octobre.
Ce budget sera adopté sans débat par le Parlement fin novembre prochain, conformément à un décret présidentiel publié en septembre dernier et qui exclut du débat parlementaire les questions liées à la défense et à la diplomatie.
Depuis 2004, le budget militaire algérien s’élevait en moyenne à 10 milliards de dollars par an.
Le découpage du budget militaire figurant dans le projet de Loi de finances 2023 montre que 8,8 milliards de dollars devraient être consacrés à « l’administration générale » alors que 8,5 milliards seraient affectés à la « défense nationale », ce qui suggère, selon les experts, la signature de gros contrats d’armement l’année prochaine. Enfin, une partie évaluée à plus de 5 milliards de dollars devrait être allouée à un chapitre à part intitulé « Logistique et appui multiformes », ce qui pourrait renvoyer vers une budgétisation visant à financer des opérations en dehors des frontières algériennes, d’après Menadefense.
Selon des données publiées en avril dernier par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), l’Algérie a occupé le premier rang en Afrique et la 26è position à l’échelle mondiale en matière de dépenses militaires en 2021. Ces dépenses ont atteint 9,1 milliards de dollars durant l’année écoulée, soit 5,6% du PIB du pays.
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